Le tribunal de commerce a reporté le jugement au 19 novembre. L'association emploie 26 personnes et son passif est estimé à un million d'euros. Son ancien directeur administratif, accusé de détournement de fonds, encourt toujours trois ans de prison.
En janvier 2014, le président de l'office de tourisme, Pierre Constant, avait rendu public le passif de cette structure importante de La Rochelle, financée à près de 30% par la ville. Ce passif est estimé aujourd’hui à un million d’euros. L'association a été placée en redressement judiciaire mi-octobre. Le seul repreneur potentiel, la société d'économie mixte "La Rochelle Evénements", pourrait conserver 9 des 26 emplois. Le jugement du tribunal de commerce a mis son jugement en délibéré au 19 novembre prochain.
L'ancien comptable Olivier Jobit, promu directeur administratif en 2011, est toujours mis en examen. La justice lui reproche des détournements de fonds pour un montant de 116 000 euros. La peine maximale encourue est de cinq ans de prison : au tribunal correctionnel de La Rochelle, le parquet avait requis, le 4 novembre dernier, trois ans de prison dont un an et demi de ferme contre lui. Son jugement a lui aussi été mis en délibéré au 2 décembre.
Les juges ont estimé que pendant les neuf ans qu'Olivier Jobit a passés à l'Office de tourisme de La Rochelle, il a accumulé les faux en écriture pour masquer la situation financière catastrophique de l’association : faux tableaux de gestion, faux budgets prévisionnels, avoirs bancaires, créances, et jusqu'à la dissimulation de courriers adressés par les banques à la structure.
Olivier Jobit conteste ces accusations. Pour son avocat, Maître François Andouard, le prévenu n'est qu'un bouc émissaire idéal pour faire oublier la mauvaise gestion de l'association. "Tout ce que M. Jobit a fait, les dirigeants le savaient", affirmait-il le 4 novembre dernier. Son autre conseil, Me Eric Cianciarullo, a dénoncé une "mise en scène orchestrée par l'office de tourisme" qui "se pose en victime".
La Caisse d'Epargne s'est constituée partie civile dans l'affaire, et réclame le remboursement de 500 000 euros.