Une enquête a été ouverte par la police bordelaise après la plainte déposée à Biarritz par un salarié d'un restaurant du chef étoilé Joël Robuchon pour des faits de harcèlement. Le chef poitevin Robuchon a réagi en contestant "une atteinte portée à sa réputation".
Dans un reportage diffusé le 6 février sur le site internet de France Télévisions Francetvinfo, un commis gardant l'anonymat et un autre, Franck Yoke, affirment avoir été l'objet de "harcèlement", "brimades", "insultes" ("chien", "vous êtes de la merde", "connard") et qu'ils auraient été "obligés à avaler de l'eau salée" alors qu'ils travaillaient au sein du restaurant "La grande maison de Joël Robuchon", ouvert le 9 décembre 2014 à Bordeaux.L'ex-commis met surtout en cause le chef japonais Tomonori Danzaki, fidèle collaborateur de Joël Robuchon avec lequel il a obtenu trois étoiles à Las Vegas et Tokyo, et qui dirige la brigade de La Grande Maison à Bordeaux. Dans un communiqué, Joël Robuchon avait indiqué avoir "saisi la justice de ces allégations diffamatoires dont il demande la sanction et la réparation".
Le chef le plus étoilé au monde avec 28 étoiles avait précisé que l'auteur de la plainte pour "harcèlement" est "un commis de cuisine qui n'a été présent dans l'établissement que les 1er et 2 janvier 2015 et que, n'étant pas présent dans le restaurant à ces dates, il n'a jamais rencontré cette personne".
Le Collège Culinaire de France, qui réunit une vingtaine de prestigieux chefs français, avait apporté son soutien à Joël Robuchon estimant que ces accusations constituaient une atteinte à "la réputation d'une personne qui porte chaque jour, au plus haut, les valeurs et les qualités humaines sans lesquelles on ne saurait tenir longtemps au sommet de la gastronomie mondiale".