La mise en forme autoroutière de l'ancienne RN 10, a créée un mouvement de déport du trafic sur la parallèle de l'autoroute A65, la RN 524. Mais les poids-lourds créaient trop de nuisances pour que cela puisse continuer. Tout ceci par souci d'économie pour les entrepreneurs de transports. 

Au printemps dernier, les travaux de mise aux normes terminées sur l'ancienne RN10, l'ouverture à une circulation payante pour l'usage de l'A10 a créé un phénomène de report.Changement d'itinéraire beaucoup moins coûteux, la RN 524. En résumé, emprunter la parallèle de l'A 65, qui permet aux poids-lourds de remonter du sud vers le nord. Mais cette manoeuvre a des conséquences sur le réseau routier secondaire.


Lassitude dans les communes traversées

Les communes ont vu débouler dans leurs rues principales des ensembles routiers en nombre. Pourtant le principe de la mise en service de l'A 65 entre Pau et Langon a permis d'alléger le trafic routier, léger comme lourd, sur l'ensemble des communes de la Gironde, aux Pyrénées-Atlantiques, en passant par les Landes et le Gers. La gronde a rapidement pris forme. La fronde contre les poids-lourds s'est organisée. Au moment où tous refusent l'écotaxe, pour des raisons d'alourdissement des charges, la pratique des routiers est très mal perçue sur les abords de la route nationale. Les élus ont attiré l'attention des responsables politiques et des représentants de l'Etat sur cette situation de désagrément. Résultat le Préfet de Région intiment aux ensembles routiers de plus de 7,5 tonnes de prendre l'itinéraire de l'A65, à défaut, de prendre l'A10. En tout cas, lundi, la RN 524 sera entièrement interdite aux poids-lourds sauf ceux en transit.

Les transporteurs routiers apprécient moyennement la mesure

Par leur représentants, les entreprises de transport routier parlent de surenchérissement du coup du transport. Parce que le prix du trajet sur l'autoroute devra être répercuter sur la facture des clients, un argument identique pour demander la suppression du projet d'écotaxe. Or le procédé de l'écotaxe est de soulever des fonds pour entretenir le réseau routier. La pratique actuelle des camionneurs esquivant l'autoroute a un effet certains sur la détérioration du réseau routier. Refuser de payer, c'est consommer et détériorer sans compensation, l'Etat ne peut investir à fonds perdus dans des infrastructures où les usagers ayant des effets les plus corrosifs sur la route tentent de s'exonérer. Les représentants des entreprises de transport regrettent que cette dépense supplémentaire du coût du péage ne sera pas déductible de leurs charges.

L'arrêté du Préfet de Région met fin à une pratique détournée, les transports routiers ont voulu conserver leurs marges au détriment de la qualité des routes, les collectivités locales n'apprécient pas la surcharge sur les infrastructures routières qui accélèrent la dégradation. Cela va créer un surcoût mais en Allemagne le système de l'écotaxe existe depuis 2005, les entreprises allemandes continuent de sillonner les routes de France malgré tout.


Le reportage de François Busson et Catherine Pipard  avec l'intervention de Jacques Maisonneuve Directeur des Transports Gèze et Michel Delpuech Préfet de la région Aquitaine



















 








 
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