Alain Afflelou, un pas en avant, trois en arrière

Le président du Conseil de Surveillance de l'Aviron Bayonnais a annoncé " mettre fin" aux discussions engagées il y a une semaine avec Biarritz au sujet d'une fusion entre les deux clubs de Top 14. La confusion est totale.

Les conditions évoquées au cours de nos premiers échanges ne sont désormais plus réunies : je ne peux accepter d’engager notre club, sain juridiquement, économiquement et fiscalement dans une direction aveugle. Apres consultation des principaux actionnaires, des membres du conseil de
surveillance et des représentants des supporters, ces conditions envisagées n’étant plus réunies, j’ai décidé de mettre fin à ces discussions. J’agis, avec Philippe Ruggieri, dans l’intérêt de l’Aviron Bayonnais et de lui-seul".


 a déclaré dans un communiqué Alain Afflelou


Les deux formations, menacées cette saison de relégation, avaient annoncé  communément mercredi dernier qu'elles allaient "mettre à l'étude les modalités  d'un possible rapprochement", une première dans l'histoire de ces deux grands rivaux distants seulement de quelques kilomètres.

"Aujourd'hui dans le rugby professionnel, il faut des moyens importants, avait alors déclaré M. Afflelou. On a deux clubs, avec deux stades situés à  trois kilomètres à vol d'oiseau... C'est un peu idiot de ne pas essayer de voir  s'il n'y a pas une solution plus simple". Au-delà des difficultés sportives, ce projet se posait aussi comme une réponse possible aux faiblesses économiques des deux clubs, adossés chacun à un mécène (M. Afflelou à Bayonne, Serge Kampf, le patron de l'entreprise Cap Gemini au BO) et qui doivent se partager des ressources locales limitées dans une agglomération de 130.000  habitants et une zone de chalandise peu extensible. De plus, le déficit du B.O qui serait compris entre deux et trois millions d'euros rendait presque obligatoire le rapprochement avec le voisin de Bayonne pour continuer à exister au plus haut niveau.


Pourquoi maintenant?


Alors que s'est-il passé pour annoncer soudainement la fin prématurée des discussions? Ce rapprochement ou cette fusion n'a jamais fait l'unanimité à l'Aviron. Les Bayonnais purs et durs ne veulent pas entendre parler d'une équipe commune avec l'ennemi héréditaire. Des fortes pressions des décideurs politiques et économiques pour faire machine arrière ne peuvent pas être occultées. Sur le site "sport 365", Alain Affelou a enterré le projet : " les discussions sont totalement terminées. C'est toujours decevant d'arrêter aussi vite mais pour nous Aviron Bayonnais, il n'y avait pas d'autre solution. Je me basais sur ce qui avait été dit mais toutes les conditions n'étaient pas réunies, loin de là". Le patron financier de l'Aviron semble rejeter la responsabilité de la fin des discussions sur Serge Blanco. Alain Afflelou a-t-il obtenu des informations alarmistes sur la situation économique de Biarritz qu'il n'avait pas la semaine dernière? Les conditions posées par le président du B.O sur la nouvelle structure sur un plan humain et économique étaient-telles inacceptables? Rein n'est à exclure. Serge Blanco n'a pas encore réagi à cette volte face soudaine et imprévisible. Décidément au Pays Basque, le ballon ovale a des rebonds déroutants.

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