Les chaleurs estivales et la canicule peuvent rendre le travail difficilement supportable et créer de réels risques pour la santé. Il existe cependant des solutions qui permettant d' éviter le pire et de prévenir le risque du coup de chaleur.
En été, les périodes de canicule sont particulièrement propices aux coups de chaleur et plusieurs facteurs peuvent y contribuer. Insolation, épuisement, coup de chaleur, les risques pour les salariés sont réels. Afin d'éviter les accidents du travail liés aux conditions climatiques, plusieurs dispositions relatives à ce type de danger existent cependant dans le Code du travail et ont été renforcées par un décret en 2009.
Les dispositions prises pour assurer la protection des salariés contre les intempéries nécessitent l’avis du médecin du travail. Certaines personnes à risque ou fragiles pourront de fait être déclaré partiellement inapte au travail, après examens médicaux. Le médecin de travail préconisera alors soit l'aménagement ou la transformation du poste de travail, ou la mutation du salarié à un autre poste.
En cas de forte chaleur, le travail physique pourra également être réorganisé. Dans un contexte de grande chaleur, il faut être vigilant quant aux tâches à exécuter. Cela implique par exemple de limiter le travail physique et de réaliser les tâches lourdes tôt le matin, de prévoir et de fournir des aides à la manutention (des abris et des brumisateurs) et enfin, une vigilance renforcée face à certains types de travaux comme les interventions sur les toits pour les couvreurs ou sur les enrobés pour les ouvriers des travaux publics.
Sachez que le Ministère des Affaires Sociales et de la Santé a publié les principales recommandations suivantes à destination des employeurs et des travailleurs.
Organisation et fonctionnement de l’entreprise pendant une vague de forte chaleur
informer tous les travailleurs des risques, des moyens de prévention, des signes et symptômes du coup de chaleur (document établi par le médecin du travail notamment) ;
mettre à la disposition des travailleurs de l’eau potable et fraîche pour la boisson (article R.4225-2 du code du travail) ;
dans les locaux fermés où le personnel est amené à séjourner, l’air doit être renouvelé de façon à éviter les élévations exagérées de température, les odeurs désagréables et les condensations (article R.4222-1 du code du travail) ;
pour ce qui concerne les postes de travail extérieurs, ceux-ci doivent être aménagés de telle façon que les travailleurs soient protégés, dans la mesure du possible, contre les conditions atmosphériques (article R.4225-1 du code du travail) telles que les intempéries (prévoir des zones d’ombre, des abris, des locaux climatisés…) ;
sur les chantiers du BTP, les employeurs sont tenus de mettre à la disposition des travailleurs trois litres d’eau, au moins, par jour et par travailleur (article R. 4534-143 du code du travail) ;
sur les chantiers du BTP, l’employeur met à la disposition des travailleurs un local permettant leur accueil dans des conditions préservant leur santé et leur sécurité en cas de survenance de conditions climatiques susceptibles d’y porter atteinte. A défaut d’un tel local, des aménagements du chantier doivent permettre la protection de la santé et de la sécurité des travailleurs dans des conditions équivalentes (article R. 4534-142-1 du code du travail) ;