"Je l'ai appris aux informations, à la télé, ils faisaient que parler de ça" dit un enfant de 11 ans. "J'ai demandé à mes parents pourquoi ils faisaient ça" dit un autre de 5 ans avouant "ne pas trop trop" comprendre ce qui s'est passé vendredi soir à Paris.
Comment leur expliquer, comment les rassurer face à l'horreur, la violence gratuite et lâche des attentats perpétrés à Paris vendredi soir.
"Nous en avons un peu parlé" raconte un père de famille, "on a essayé de les sensibiliser sur le fait qu'il faut apprendre à discuter avec son voisin, respecter les différences".
Un couple, d'origine étrangère, des pays de l'Est, avoue pour sa part ne pas savoir comment expliquer ce qui s'est passé à leurs enfants, "surtout qu'on est étrangers aussi" disent-ils. Ils espèrent que les maîtresses, à l'école, sauront, elles, trouver les mots.
L'école devra faire face
Les enseignants vont devoir être prêts lundi matin à accueillir des élèves parfois choqués ou désorientés par la masse d'informations ou de rumeurs liées à ces attentats meurtriers.
Ils vont devoir répondre aux questions et expliquer ce qu'est le terrorisme.
Une minute de silence sera observée à midi. "Je vais leur expliquer qu'elle représente plus qu'un soutien aux victimes. C'est aussi une façon de marquer notre attachement profond à la République", indique un professeur.
La ministre de l'Education Nationale a envoyé un message à chaque enseignant. Elle leur "renouvelle son soutien et salue par avance leur professionnalisme et leur mobilisation".
Des outils pédagogiques leur ont été envoyés, des pistes pour organiser le dialogue, se mettre à leur écoute, aborder une actualité violente. expliquer les principes fondateurs de la République à l'école primaire, construire et organiser le débat au collège et au lycée.