Après plus de six mois de mobilisation, les soignants des urgences en grève entendaient maintenir la pression ce jeudi en organisant des rassemblements un peu partout en France. Le point dans la région.
Les manifestants espéraient rencontrer un représentant de l'Agence Régionale de Santé présent à la sous-préfecture. Il ont finalement été reçus par le sous-préfet pendant un long moment.
A Mont-de-Marsan dans les Landes, les soignants de l'hôpital Layne ont appelé les citoyens à venir se mobiliser avec eux. Ils réclamaient, eux-aussi, plus de moyens et d'effectifs. Yann Tanneau, membre du collectif inter-urgences des hôpitaux de Mont-de-Marsan a dressé un constat catastrophique :Les personnels grévistes @CHCoteBasque sont actuellement devant la sous Prefecture de Bayonne Ils réclament des moyens pour soigner et accompagner décemment les patients @F3euskalherri @F3Aquitaine pic.twitter.com/2O0kK39Hym
— Stéphanie Deschamps (@StephanieF3EH) September 26, 2019
Dans les hôpitaux, les usagers sont clairement en danger par le manque de personnel, les temps d'attente qui sont très longs, la surveillance qui n'est pas faite correctement parce qu'on n'est pas assez. L'appel à se mobiliser a été élargi à tous les personnels parce que c'est la même problématique dans tous les services.
Allongés au sol, mis à mal. Le personnel des hôpitaux de Pau, Oloron, Orthez et Mauléon a mimé sa vision du système de santé en France. La manifestation s'est déroulée devant les locaux de l'ARS à Pau où une délégation a été reçue par la directrice. Les revendications sont toujours les mêmes comme le rappelle Angélique Dielh de l'Intersyndicale Hôpital Oloron-Sainte-Marie :
On subit toujours les fermetures de lit. Il y a toujours le manque de personnels, on fait toujours des heures suplémentaires à profusion. Le personnel est fatigué.
Malgré le plan de "refondation" des urgences présenté le 9 septembre dernier par la ministre
de la Santé Agnès Buzyn, 260 sites étaient toujours en grève ce mardi en France, selon le collectif de paramédicaux (infirmiers, aides-soignants...) Inter-Urgences à l'origine de ce mouvement inédit, soutenu par l'intersyndicale CGT-FO-SUD.