Le président de la République Emmanuel Macron, en visite en Chine, a annoncé la levée complète de l'embargo sur la viande bovine française dans les 6 mois.
Depuis 2001, à la suite de la crise de la vache folle, la Chine n’importe plus de viande française.
Mais ce mardi 9 janvier, à l’occasion du voyage d’Emmanuel Macron en Chine, les deux pays ont signé un accord prévoyant «l’ouverture de l’accès de la viande bovine (au marché chinois), avec une résolution totale dans les six mois» de l’embargo actuel.
Nouveaux débouchés
C’est une excellente nouvelle pour les éleveurs qui auront ainsi accès à l'immense marché chinois, en plein développement.
«Notre viande bovine n’a actuellement aucun accès (à la Chine) pour des raisons sanitaires. Or, la consommation française de viande de boeuf baisse de 5% par an, il faut trouver de nouveaux débouchés», a insisté le ministre français de l’Economie, Bruno Le Maire, également présent à Pékin. Selon lui, «Cela permettra de monter les prix et de mieux rémunérer les éleveurs».
Consommation chinoise en hausse
Avec l’élévation du niveau de vie, la consommation annuelle de bœuf dans le pays s’est élevée en 2016 à quatre kilos par habitant, contre moins de trois kilos en 2005, selon l’OCDE. Et ce même si le porc représente toujours 60% de la viande consommée en Chine.
La Chine avait assoupli en mars 2017 son embargo sur le boeuf français, mais cet ajustement ne concernait alors que la viande désossée des bovins âgés de moins de 30 mois.
Selon l’Elysée, les discussions se poursuivent toujours sur la question de la volaille française, Pékin ayant fermé ses portes fin 2015 aux produits avicoles français suite à la réapparition de la grippe aviaire en France.
Bonne nouvelle pour les éleveurs français de bovins : après dix-sept années d'embargo, la Chine a décidé de rouvrir son marché à la viande bovine française. Une décision qui suscite des espoirs chez les éleveurs limousins.
Intervenants : Marc Gambarroto, directeur général du Pôle de Lanaud ; Philippe Vannier, éleveur de Limousines à Chapaize (71) ; Christian Lalon, éleveur de Limousines à Massignac (16), membre de la Coordination rurale.
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