Un rassemblement devant le commissariat de Bordeaux s'est tenu dès midi aujourd'hui. Le mouvement a été lancé à l'appel du syndicat Alliance, relayé par Unité SGP FO et Synergie officiers. A pau et à Périgueux ils étaient également une centaine à manifester.
Elle est loin l'image de manifestants affichant clairement leur soutient aux policiers français au lendemain des attentats de janvier 2015... Du moins aux yeux des forces de l'ordre qui ont décidé de se mobiliser aujourd'hui, dans un contexte déjà tendu, où les manifestations se succèdent.
"La liberté c'est la paix publique" dans la manif des policiers à #Périgueux pic.twitter.com/hMQu3JI3Jl
— France Bleu Périgord (@Bleu_Perigord) May 18, 2016
Le mouvement est national, et à Bordeaux aussi, un rassemblement a eu lieu. Plus de 200 policiers se sont regroupés devant l'hôtel de police de Bordeaux, rue François de Sourdis, à la mi-journée. A Pau, une centaine de policiers a également manifesté, comme à Périgueux.
Près de 120 policiers rassemblés devant le commissariat de #Pau contre la #HaineAntiFlic https://t.co/Ve7anBBzof pic.twitter.com/opPfWqEHfy
— La Rép des Pyrénées (@LaRepDpyrenees) May 18, 2016
Cette mobilisation est une première. Les syndicats à l'origine de ce mouvement entendent défendre la parole de leurs collègues qui se disent épuisés par l'état d'urgence instauré près les attentats du 13 novembre et déplorent le sentiment de défiance dont ils font l'objet.
Le mouvement survient après deux mois d'affrontements parfois violents en marge de la mobilisation contre la loi travail. Aujourd'hui les policiers réclament la "fermeté" face aux "casseurs" oeuvrant en marge des manifestions contre la loi El Khomri.
Par ailleurs ils mettent en avant des chiffres concernant ces manifestations. Selon le ministère de l'Intérieur, 350 membres des forces de l'ordre ont été blessés, dont onze au cours de la mobilisation de mardi. Des chiffres nationaux, mais qui résonnent jusqu'à Bordeaux puisque hier des heurts ont éclatés lors de la manifestation contre la Loi El Khomri dans la capitale girondine.
Parallèlement une trentaine d'enquêtes de la "police des polices" (IGPN) portant sur de présumées violences policières ont été ouvertes en France. Récemment des affiches d'un syndicat de la CGT faisaient état de ces violences policières. Choqués, les syndicats de police ont demandé au ministre de l'Intérieur de déposer plainte, niant toute violence.
Ecoutez Eric Marrocq, secrétaire régional du syndicat Allaince Police Nationale, il était en direct dans le 12/13 en Aquitaine :