La "Deutsch" ambiance des supporters allemands dans Bordeaux s'est tendue à l'entrée du stade Chaban

Sweats et bonnets orange "flashy", bière à la main et chants à la gloire de leur équipe : 10.000 supporters allemands de l'Eintracht Francfort ont bruyamment investi les rues de Bordeaux, hier jeudi. Ambiance bon enfant dans l'après-midi, beaucoup plus tendu avant le match d'Europa League .

La rencontre face aux Girondins de Bordeaux s'est soldée par une victoire 1-0 pour le club allemand. Bordeaux est  désormais éliminé de l'Europa League.

En début de soirée, les milliers de fans allemands, dont beaucoup étaient manifestement alcoolisés, ont convergé vers le stade Chaban-Delmas. Selon une source policière, des commerçants ont préféré fermer leur magasin, craignant d'éventuelles dégradations ou vols à l'étalage face à l'ampleur de la foule, inhabituelle.

Quelques jets de bouteilles ont été rapportés mais pas d'échauffourées ni d'interpellations, selon une source policière.
Parmi les 10.000 supporters, 400 hooligans pouvaient laisser craindre des débordements et les autorités avaient mobilisé 450 policiers et gendarmes, avant et après la rencontre.
Pourtant à l'entrée dans les stades, les ultras sont passés en force et la sécurité a été un temps dépassé.


Quelques heures avant le match, dans l'après-midi, l'ambiance était bon enfant : sous un soleil radieux, plusieurs dizaines de supporters allemands, quasiment tous affublés d'un bonnet et d'un sweat orange, déambulaient rue Sainte-Catherine, la principale artère commerçante de Bordeaux. Rires, éclats de voix, chants à la gloire de l'Eintracht. Pour beaucoup, déjà, une bière à la main.

A un jet de pierre de là, devant l'un des principaux pubs de la ville, quelques dizaines de supporters s'étaient massés derrière des barrières, sous le regard de gendarmes mobiles. Un grand nombre s'était encore donné rendez-vous place de la Victoire, connue à Bordeaux pour ses nombreux bars.

La plupart d'entre eux étaient arrivés en fin de matinée, en autocars (environ 70 ont été affrétés, ainsi que trois Boeing 757). Escortés par les forces de l'ordre jusqu'à Bordeaux, ils en ont profité pour se dégourdir les jambes.
"Nous sommes partis hier (mercredi) de Francfort à 19h. Nous avons roulé toute la nuit", a raconté Martin Reitz. L'ambiance dans le bus? "Nous avons chanté jusqu'à 2h. Après, dodo!", souriait ce membre de l'EFC Bieber, "plus ancien" fan club de l'Eintracht.

"Une vraie tradition"

Bordeaux a quelque chose de "particulier", expliquait Andreas Schaefer, le président de l'EFC. "C'est un club avec une vraie tradition", à l'image de Francfort, et il a compté dans ses rangs un Allemand, Gernot Rohr, qui a également entraîné le club girondin au début des années 90.
"Les supporters sont particulièrement mobilisés sur la coupe d'Europe", a-t-il ajouté. Et puis, glissait-t-il, au regard de la poule où figure Francfort, avec le Maccabi Tel Aviv, l'Apoel Nicosie et Bordeaux, faire le voyage jusqu'en Gironde était logistiquement plus facile.
"Dès le tirage au sort, on s'est dit : on va à  Bordeaux !", s'amuse M. Schaefer.

Ce voyage avait un sens particulier pour Jörg Unzeitig, arrivé directement du Canada pour suivre son équipe. Installé depuis quelques années à Toronto, le quinquagénaire n'aurait pour rien au monde manqué ce match : "Quand j'ai su qu'il y avait 10.000 supporters allemands attendus, je me suis dit qu'il fallait que j'en sois moi aussi", a-t-il confié.

En dépit de sa défaite, Bordeaux peut se réjouir car d'un point de vue économique, la venue de ces milliers de personnes ne peut avoir que des retombées favorables, avait pronostiqué avant le match Christian Baulme, président de la Ronde des quartiers, principale association de commerçants et d'artisans de Bordeaux. Les supporters "vont acheter des cadeaux souvenirs, vont consommer des boissons et de la restauration. C'est forcément positif", a-t-il prédit.
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