L'ex-compagnon de l'épouse de Bertrand Cantat entendu par la PJ de Bordeaux

François Saubadu, a été entendu pendant plus de deux heures comme témoin ce jeudi à la PJ de Bordeaux, sur le suicide de Kristina Rady, sur fond de dissensions avec l'avocate Yaël Mellul à l'origine des nouvelles investigations.

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Arrivé vers 14h00 et reparti vers 16h30 très discrètement, François Saubadu est revenu pendant cette audition sur sa relation avec Mme Rady, évoquant son questionnement sur sa propre culpabilité dans la fin tragique de la jeune femme.

Il n'a pas souhaité porter plainte, et n'a pas soutenu la thèse du meurtre

M. Saubadu avait pourtant déclaré mercredi, selon le quotidien 20 minutes : "Une femme est morte et je ne sais pas si elle s'est vraiment suicidée". Il évoquait aussi "des hématomes sur le visage" de Kristina Rady, dont "on ne sait toujours pas d'où ils proviennent".
Des propos qui ont fait réagir jeudi Me Yaël Mellul, spécialiste des violences faites aux femmes, qui avait entamé en août, toute seule, une campagne sur le thème de la réouverture de l'enquête sur la mort de Kristina Rady, contre l'avis des propres parents de celle-ci, avant d'être rejointe par M. Saubadu.
Me Mellul soutient dans cette affaire la thèse des violences psychologiques ayant entraîné la mort sans intention de la donner. C'est-à-dire que, pour elle, l'attitude générale de Bertrand Cantat aurait pu pousser sa femme au suicide. Mais elle ne sous-entend pas du tout que l'artiste a pu effectivement et directement la tuer.
Au vu des propos tenus par M. Saubadu, elle a noté dans un communiqué "une divergence fondamentale quant à nos convictions respectives au sujet des causes réelles de la mort de Kristina Rady". Du coup, ils ont mis fin "ces derniers jours" à "la mission de conseil qui nous liait", écrit-elle.

Pendant son audition, M. Saubadu a estimé de son côté avoir été "manipulé" par l'avocate, selon la source proche du dossier.

Parallèlement, France Inter a publié sur son site internet des extraits du rapport d'autopsie de Krisztina Rady. Il en ressort "qu'il n'existe aucune trace traumatique récente pouvant faire évoquer l'intervention directe d'une tierce personne" dans ce suicide. Le rapport relève "en particulier l'absence de stigmate lésionnel de défense ou de lutte".

Le procureur de la République de Bordeaux appréciera, au vu des déclarations de M. Saubadu, s'il y a matière à rouvrir le dossier du suicide.
A ce stade, aucune audition de Bertrand Cantat lui-même n'est prévue.


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