Vingt-cinq ans de prison requis pour l'assassinat de son ex-compagne magistrate à Bordeaux

L'avocat général a requis ce vendredi 25 ans de réclusion criminelle à l'encontre
de Sylvain Sinanovic, 46 ans, accusé d'avoir  assassiné son ex -compagne magistrate et mère de leurs deux enfants en août 2011 à Bordeaux.

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La découverte dans sa voiture du corps sans vie de la magistrate et enseignante
à l'École nationale de la magistrature avait suscité un vif émoi : la violente
agression dont elle avait été victime était-elle liée à sa qualité de magistrate?
Mais très vite, les enquêteurs avaient orienté leurs soupçons sur son ex-compagnon, dont le comportement jaloux et dépressif depuis leur rupture presque trois ans auparavant était attesté par l'entourage.

Interpellé le 25 août 2011 quelques heures après le crime nocturne, ce manutentionnaire de profession avait reconnu avoir tué sa compagne, Myriam Sanchez, 43 ans, tout en contestant la préméditation de ce geste.

Mais pour l'avocat général Pierre Bernard, cette circonstance aggravante ne fait
aucun doute : "Le voilà qui attend, assis entre deux voitures pendant plusieurs
heures, de nuit et avec une arme redoutable, celle dont le comportement le remplit de haine et de rage
", lance-t-il.

L'accusé - brièvement interné en hôpital psychiatrique en 2009 à la suite de la
rupture -  avait appris le jour du drame par son fils que Myriam Sanchez avait
embrassé sur la bouche son nouveau compagnon.
Muni d'un brise-vitre, un petit marteau pointu, il l'avait attendue en face de son domicile pour, selon ses dires, lui demander des explications, quitte à casser la vitre de sa voiture si elle refusait.
"Mais pour lui parler de quoi?", a interrogé M. Bernard, rappelant que les deux
s'étaient vus dans l'après-midi et que plusieurs SMS avaient été échangés.
"Pour moi, elle ne lui a rien dit cette nuit-là parce qu'il est passé à l'acte
aussitôt, il a ouvert la portière et il a frappé aussitôt
", a affirmé le magistrat,
rappelant la violence des coups multiples portés à la tête, l'absence de geste
de défense de la victime et les nombreuses éclaboussures de son sang retrouvées dans l'habitacle.
L'avocat général a requis 25 ans de réclusion, demandant aux jurés de retenir la préméditation.

Vindicatif et nerveux au premier jour de son procès mercredi, l'accusé a écouté
les réquisitions recroquevillé sur lui même, le visage le plus souvent dissimulé
dans les mains.

Le verdict est attendu vendredi soir après les plaidoiries de la défense.

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