Vers 6 h ce matin, une trentaine de Spanghero, s'était installée devant l'Usine Labeyrie à Came au Pays-basque. Une usine appartenant, comme la leur, à Lur Berri. Les salariés de Castelnaudary voulaient réclamer de meilleures conditions de licenciement. Les forces de l'ordre ont été appelées.
Régulièrement, les Spanghero bloquent des usines de la coopérative basque.
Changement de ton cette fois : une cinquantaine de gendarmes est intervenue vers 10h pour libérer l'accès de l'usine et permettre aux camions de rentrer. Les manifestants se disent " choqués ". Ils rappellent qu'ils ont toujours mené leurs actions " dans le calme et la paix ". "Ils ont franchi la ligne rouge, nous jamais ".
Pour la première fois, leurs collègues de Labeyrie les ont rejoints pour les soutenir.
Le reportage de Sabrina Corrieri et Stéphane Hamon :
Le 2 juillet le tribunal de commerce de Carcassonne examinera les deux offres de reprise de Spanghero, qui avait été au centre du scandale de la viande de cheval.
Les salariés de Spanghero se battent pour de meilleures primes de licenciement. Lur Berri propose une indemnité forfaitaire de 2.000 euros quelle que soit l'ancienneté des salariés alors que ces derniers revendiquent 1.000
euros par année de présence. Ils demandent également une prise en charge totale de leur mutuelle durant un an alors que Lur Berri ne veut supporter que la part patronale.
Spanghero, comptait 240 salariés avant d'apparaître comme un acteur majeur du scandale de la viande de cheval. Laurent Spanghero avait fondé avec son frère l'entreprise éponyme avant de la céder à la coopérative basque Lur Berri en 2009.