Le cannabis thérapeutique pourrait bien arriver en France. En tout cas, la ministre de la santé n'est pas fermée au débat. Cette légalisation permettrait peut-être de redynamiser la Creuse en y installant les productions. En attendant, une éventuelle décision, le dossier fait beaucoup parler.
La légalisation du cannabis à but thérapeutique est en ce moment au centre du débat. Mais depuis le 22 mai dernier, la roue s'accélère. La ministre de la Santé, Agnés Buzyn a ouvert la porte à une discussion : "C'est peut-être un retard que la France a pris quant à la recherche et au développement du cannabis médical. D'autres pays l'ont fait", a-t-elle déclaré au micro de France Inter. "J'ai demandé aux différentes institutions qui évaluent les médicaments de me faire remonter l'état des connaissances sur le sujet, parce qu'il n'y a aucune raison d'exclure, sous prétexte que c'est du cannabis, une molécule qui peut être intéressante pour le traitement de certaines douleurs très invalidantes", a poursuivi Agnés Buzyn.
Les médias creusent le sujet
Plusieurs médias se sont alors intéressés à la Creuse qui deviendra peut-être la future terre de production du cannabis thérapeutique.France Info : La Creuse veut cultiver du cannabis thérapeutique pour doper l'emploi
Télérama : En France, un département déserté table sur le cannabis pour se redynamiser
Liberation : Creuse: le cannabis pour redynamiser le territoire
L'Alsace : La Creuse veut se lancer dans la culture du cannabis thérapeutique
Nos voisins belges de la RTBF ont eux aussi parlé de nous : Le département de La Creuse mise sur le cannabis pour redynamiser le territoire
Agnès Buzyn a ouvert le débat sur le cannabis à vocation thérapeutique. Dans la Creuse, des élus ont répondu au défi d'Emmanuel Macron consistant à présenter des projets innovants https://t.co/f6uSaIXqFF
— franceinfo (@franceinfo) 2 juin 2018
Bientôt du cannabis dans la Creuse ? pic.twitter.com/gRDE8i57Mk
— CNEWS (@CNEWS) 3 juin 2018
Avant cette déclaration de la ministre, des médias avaient déjà abordé le sujet de la Creuse. Le Parisien en avait fait notamment sa Une le 9 mai dernier. Édouard Baer lors son émission sur Radio Nova et Brut avait invité Éric Corréia à parler du sujet.
La Creuse veut expérimenter le cannabis thérapeutique.
— Brut FR (@brutofficiel) 19 mai 2018
Un élu régional,@ericcorreia, réclame à l'État l'autorisation de cultiver et transformer le cannabis. Voilà pourquoi. pic.twitter.com/20mb4rtrgC
Éric Corréia en chef de file
Ce mardi 4 juin, Éric Corréia est l'invité du JT du soir. Le président du Grand Guéret est à l'origine du projet d'implantation de la production du cannabis thérapeutique en France. Cette idée a germé aprés la proposition d'Emmanuel Macron de créer un "Plan particulier pour la Creuse", le 17 octobre dernier. Le président recevait alors les élus creusois, à l'Élysée, afin de faire oublier sa visite mouvementée en Corrèze.Les élus creusois étaient alors invités par le président à proposer des idées innovantes pour redynamiser leur territoire. Éric Corréia, président du Grand-Guéret, conseiller régional est également infirmier anesthésiste. Il pense alors à la production de cannabis pour l'usage thérapeutique. Selon lui, il pourrait aider à calmer la douleur chez les patients là où les autres médicaments ne fonctionnent pas.
Mais cette vision est aussi parfois remise en cause, comme nous l'expliquons dans notre blog toubib or not toubib avec un article intitulé "Cannabis thérapeutique en Creuse : la charrette avant les bœufs ?"
La semaine des addictions
Dans le cadre de la 7e semaine des addictions en Limousin, plusieurs événements ont lieu à la faculté de pharmacie de Limoges. Une conférence à 3 voix se déroule sur le cannabis, ce mardi 5 mai à 20h. Elle sera animée par le Procureur de la République : Gilbert Emery du Tribunal de Grande Instance de Limoges, le professeur Franck Saint-Marcoux, responsable toxicologie biologique et médico-légale au CHU Dupuytren de Limoges, le professeur Philippe Nubukpo, chef du pôle universitaire d’addictologie en Limousin au CH Esquirol de Limoges. 3 volets seront abordés : la justice, la toxicologie et l'addictologie. L'inscription est gratuite mais obligatoire. Pour plus d'informations : www.pharmacie.unilim.fr.