L'Institut Français du Cheval a annoncé son intention de se séparer de neuf de ses haras dont celui de Saintes. L'opération doit être bouclée dans l'année.
Neuf des haras nationaux français sont à vendre, des biens estimés à une quarantaine de millions d'euros en tout par France Domaine, a indiqué à l'AFP l'Institut français du cheval (IFCE). L'opération doit être bouclée "dans l'année", a précisé Christian Vanier, directeur général de l'IFCE.Interrogé par l'AFP, Lionel Viel de la CGT de l'IFCE a dénoncé une "destruction à petits feux de haras". Le syndicat redoute la uppression d'au moins deux tiers des 120 à 130 emplois que comptent, selon la CGT, les haras à vendre.
La France compte 22 haras nationaux: neuf dont l'État est locataire, 12 dont il est propriétaire et un, le haras du Pin, dans l'Orne, qui est sous le contrôle conjoint de l'État et de collectivités. Outre Saint-Lô, l'État vend Saintes qui emploie une vingtaine de salariés; ainsi que Compiègne (Oise), Lamballe et Hennebont en Bretagne, Villeneuve-sur-Lot (Lot-et-Garonne), Tarbes (Hautes-Pyrénées), Gelos (Pyrénées-Atlantiques), et Auriac (Corrèze).
"On est dans une logique d'économies. Là où il y a un projet avec un équilibre financier acceptable pour l'établissement, on peut accepter de ne pas vendre. Là où il n'y a pas ça, on vend", a précisé le DG de l'IFCE. Mais plusieurs élus locaux concernés accusent l'État d'avoir lui même privé les haras de leurs recettes en privatisant ces dernières années leur activité de reproduction des chevaux.