La filière nautique représente un pan important et primordial de l'économie en Charente-Maritime. Au début du confinement dû à la crise du coronavirus, les chantiers nautiques ont fermé les sites de production. Ils reprennent progressivement le travail en adoptant de nouvelles normes de travail.
De nombreux chantiers nautiques de Charente-Maritime ont repris le travail mais dans chaque entreprise, il a fallu imaginer de nouveau process de production pour respecter au mieux les exigences de sécurité sanitaire et les gestes barrières.
Chez Nautitech, à Rochefort, seulement un quart de l'effectif total (200 salariés) est revenu au travail. Toutes les personnes présentes dans les locaux portent un masque et pour respecter les normes de distanciation sociale, les équipes ont été réduites.
Tous les salariés ayant repris le travail sont volontaires et aujourd'hui une partie seulement de l'activité fonctionne. "On a repris uniquement sur les bateaux en fin de flux", précise Fabien Zubowicz.Normalement, on peut monter jusqu'à cinq ou six personnes sur un bateau en fin de ligne. Aujourd'hui, on se limite à deux personnes.
- Fabien Zubowicz, directeur de production Nautitech
Pour l'instant, la crise du coronavirus n'a pas vraiment eu d'impact négatif sur la filière du nautisme. La seule conséquence qui se fait ressentir à l'heure actuelle porte sur les retards pour les livraisons. Ils découlent des semaines de fermeture. L'entreprise n'a enregistré aucune annulation, et là comme chez les concurrents, les carnets de commande étaient pleins avant la crise.
Incertitudes pour l'avenir
On retrouve la même sérénité apparente, malgré les circonstances chez Neel Trimarans, à La Rochelle. Le chantier rochelais, leader mondial dans son secteur, surfe sur le succès des multicoques et a embauché dernièrement plusieurs dizaines d'employés pour faire face à l'augmentation de son carnet de commandes.Nous avons une visibilité sur 12 à 18 mois mais il est clair que nous allons vivre une crise économique. Quel impact, elle aura sur nous, on n'en sait rien pour l'instant. On espère qu'il sera le plus faible possible.
- Christian Mocquery, directeur Neel Trimarans
Reportage d'Éric Vallet et Pierre Lahaye :