Euthanasie : un documentaire sur les derniers mois d'Anne Bert

Le documentaire "J’ai décidé de mourir", d’Antoine Laura, sera projeté vendredi 21 septembre au Gallia Théâtre Cinéma, à Saintes et diffusé le lundi 24 septembre, après le Soir 3 sur France 3. Il retrace les derniers mois de vie d’Anne Bert, euthanasiée en Belgique en octobre 2017.

Anne Bert est décédée le 2 octobre 2017 dans un hôpital belge où elle a reçu, selon ses vœux, une injection létale. Romancière et ancienne éditrice, Anne Bert, qui résidait à Saintes en Charente-Maritime, souffrait d'une sclérose latérale amyotrophique (SLA) aussi appelée "maladie de Charcot", qui conduit à une paralysie des muscles. Le journaliste Antoine Laura a filmé l'écrivaine pendant les six derniers mois de sa vie :

J'arrivais le matin avec un nœud au ventre et je repartais en fin de journée avec la pêche. Elle communiquait une énergie.


Le documentaire sera projeté vendredi 21 septembre au Gallia Théâtre Cinéma, à Saintes, et diffusé lundi 24 septembre, après le Soir 3 de France 3 ; vendredi 28 septembre à 8h50 sur France 3 Nouvelle-Aquitaine et samedi 6 octobre, à 22 h 30, sur Public Sénat. Dans ce film documentaire, on en apprend un peu plus sur Anne, sur son choix : 

Ma limite, c'était quand je pourrais plus manger toute seule et faire mon hygiène intime.

On découvre aussi son entourage qui l'accompagne et l'entoure dans les derniers mois de sa vie. Des témoignages rares comme celui de Rémy Guichard, son mari : "La décision n'a pas été discutée. Elle a été pensée avant. Je ne vais pas dire qu'elle m'a mis devant le fait accompli mais ça y ressemblait."
 

"Ouvrir le débat"

L'écrivaine avait notamment interpellé les candidats à la présidentielle en janvier 2017 pour faire évoluer les mentalités et la législation française, avec "Le tout dernier été" (Fayard), un livre qui évoque son "combat" pour un départ choisi.

"L'objectif du documentaire, c'était d'ouvrir le débat", explique le réalisateur du documentaire. La loi française autorise depuis 2016 la "sédation profonde et continue" jusqu'au décès, une administration de substances anti-douleur qui s'apparente à un droit à être endormi sans être réveillé. Mais elle s'applique uniquement aux malades déjà en phase terminale et n'autorise pas l'euthanasie active, c'est-à-dire l'administration d'un produit provoquant directement la mort.
 
En Belgique, l'euthanasie active est autorisée depuis 2002 pour les patients souffrant d'un mal incurable et qui ont formulé leur demande "de manière volontaire, réfléchie et répétée".
 
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