Après le passage des tempêtes Ciaran et Domingos, l'île de Ré s'inquiète pour l'érosion de son littoral

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Le 14 novembre 2023, les travaux, au pied du Phare des baleines, se poursuivent après le passage des tempêtes.
Les tempêtes Ciaran et Domingos ont durement touché le littoral de Charente-Maritime. Le trait de côte recule, et alerte les habitants de l'île de Ré. ©France télévisions

Quelques jours après Ciaran et Domingos, le paysage littoral de l'île de Ré est transformé. En première ligne face aux tempêtes, les îles charentaises demandent à être mieux protégées face au recul de leur trait de côte.

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Les plages de l'île de Ré reculent. À La Couarde, la mer a grignoté six à huit mètres de dunes lors du passage des tempêtes Ciaran et Domingos. Problème bien connu sur l'île, l'érosion des côtes s'est accélérée au fil des ans.

"Ce qui change peut-être, c'est la récurrence et la fréquence des tempêtes", remarque Patrick Rayton, maire (DVD) de La Couarde. "Puis comme on le voit ici, c'est le niveau de l'estran, la baisse du transfert de sédiments fait qu'il est beaucoup plus bas qu'autrefois."

L'édile montre des enrochements qui émergent du sable : "On ne les voyait pas depuis peut-être cinq à dix ans, et ça veut dire que la tempête arrive plus rapidement au pied de la dune."

Des habitations menacées

Avec le recul des plages, les vagues sont moins freinées par le sable. Elles se fracassent avec plus de force sur les rives et fragilisent les dunes. À Saint-Clément, deux blockhaus risquent de s'effondrer. À 1 000 tonnes de pression par mètre carré, ils sont la garantie que la dune tienne. Leur perte serait catastrophique pour la commune.

"Si j'ai une brèche, j'ai les maisons qui sont à 50 mètres derrière, et le centre village qui n'est pas très loin, je peux me retrouver avec des maisons sous l'eau", alerte Lina Besnier, la maire (sans étiquette) de Saint-Clément.

Dix jours après les intempéries, au moment où les travaux de réparation sont encore en cours, comme au pied du Phare des baleines, les élus de l'île sont impuissants face à la situation.

Si un plan de grande ampleur a été déployé après la tempête Xynthia, pour endiguer les risques de submersion, la réponse à l'érosion, elle, n'est pas encore mise en œuvre par l'État, propriétaire du littoral. "Il faut vraiment un guichet unique, des choix environnementaux, des replis stratégiques, une position très claire", explique Lionel Quillet, président (DVD) de la Communauté de Communes Île de Ré. "Mais l'érosion pose un vrai problème en France aujourd'hui, et la réponse n'est pas donnée."

Sans cette simplification attendue, les travaux pourraient commencer d'ici quatre ans seulement.

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