A l'heure du Centenaire de l'armistice de 1918, nous allons vous proposer une série de reportages évoquant la Grande Guerre sur la côte de Charente-Maritime. Le premier épisode est consacré à La Rochelle qui a vécu cette période à l'heure américaine.
Les Américains sont entrés officiellement en guerre en 1917. Plusieurs ports de l'Atlantique, dont celui de La Rochelle, vont alors leur servir de bases de débarquement pour les hommes et le matériel. Les tonnages de matériels importés dans une France ruinée par la guerre depuis trois ans sont impressionnants. A La Pallice, 3 000 soldats américains des bataillons noirs s'activent sans cesse sur les docks pour décharger les bateaux.
La logistique française est à genoux. Les Américains vont reconstruire des milliers de trains pour le transport des troupes et des marchandises. Ils choisissent La Rochelle pour installer d'immenses ateliers ferroviaires.
"Les Américains importent des wagons en pièces détachées et ils installent un atelier de remontage à la gare de La Rochelle. Les pièces arrivent par le port de La Pallice." explique Jean-Claude Bonnin, historien et auteur de "L'armée américaine à La Rochelle et en Charente Inférieure"
En un an, de mars 1918 à mars 1919, les Américains vont construire 37 000 wagons sur place.
Après l'armistice et le départ de l'armée américaine en juin 1919, la construction ferroviaire, reprise par une entreprise privée américaine, va continuer à La Rochelle. Les ateliers vont déménager de la gare et donner donner naissance au site Alstom qui existe aujourd'hui à Aytré.
"Le gouvernement français va passer un contrat avec la Middletown en février 1919 pour fournir 2 500 wagons à la France" précise Laetitia Pichard, doctorante en histoire à La Rochelle.
Pour en savoir plus et retrouver des images d'archives inédites, le reportage d'Eric Vallet, Pierre Lahaye et Maud Coudrin :