Chinese Man, le groupe qui a su se faire label, enthousiasme La Rochelle

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Les Chinese Man sont trois et leur cocktail vitaminé à base de vidéos, de beat électro et d'influences funk, dub et hip-hop, a chaviré les Francofolies de La Rochelle dans la nuit de samedi à dimanche. Portrait d'un groupe libre.

Pas de maison de disque, pas de tourneur : le trio de Dj marseillais Chinese Man, l'un des groupes les plus présents cet été dans les festivals, fait tout, tout seul, avec son propre label. Et ça fait dix ans que ça dure. Le trio, qui a célébré ses dix ans l'an dernier par un show au Zénith de Paris, enchaîne les festivals. Après Bourges, Solidays, Garorock et les Francofolies", ils ont encore une dizaine de dates jusqu'à début août en France, Suisse et Belgique.

L'occasion d'entendre encore souvent la devise qui conclut chacun de leurs concerts : "Soutenez les labels indépendants et pour rester zen, mangez des nems..." Né après le début de la crise du disque, Chinese Man n'a jamais envisagé son avenir dans une grande maison de disque, préférant bâtir sa propre maison de disques.


Cachet identique pour tous

Chinese Man a tiré le projet pendant très longtemps, et continue de le faire, mais la réussite de la structure c'est quand même que d'autres ont pris le relais."
Fred Maigne, directeur du label associatif.


La philosophie maison est pragmatique : l'artiste doit être moteur et "chaque projet discographique doit marcher suffisamment pour financer le suivant", ajoute le barbu Sly, membre du trio. Le live apporte les ressources complémentaires aux artistes et techniciens, tous intermittents du spectacle et dont les cachets sont identiques, des "roadies" aux musiciens.

Les concerts servent aussi de vitrine aux artistes gravitant autour du trio. A La Rochelle autour des trois DJ, étaient également présents une poignée de rappeurs déchaînés - Taiwan MC, Youthstar et le duo ASF (A State of Mind) - et les deux cuivres du groupe Raoul Petite.

Cette ouverture à différents genres, entre énergie et gestuelle hip hop et chaleur cuivrée et festive des big bands, explique sans doute pourquoi les Chinese Man sont devenus, comme ils le reconnaissent en souriant, les "squatteurs des festivals" cet été.

Voici la vidéo réalisée pour les dix ans du label : The Groove Sessions vol. 3.


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