Depuis le début de l'année, des méduses et des physalies ont été découvertes sur plusieurs plages du département. La plus grande prudence est demandée aux promeneurs, les physalies peuvent provoquer de graves ennuis de santé.
Elles ressemblent à des méduses, mais d'un point de vue biologique, elles n'en sont pas. Les physalies appartiennent à l'espèce des neuston, c'est-à-dire l’ensemble des organismes liés à la surface de l’eau.
Son lieu de vie se situe en zone tropicale et subtropicale, mais à la faveur de courants marins et surtout des vents, il est possible qu'elles s'échouent sur les côtes européennes. C'est visiblement le cas en ce début d'année sur les côtes de Vendée et de Charente-Maritime notamment. Et c'est normal à cette période de l'année. Pas de lien a priori avec le réchauffement climatique.
Ce sont des animaux très colorés, roses, bleus, verts parfois, mais il est recommandé de ne pas les toucher. Ce sont des animaux qui sécrètent du venin et lors d'un contact, on peut être piqué. Le venin provoque alors de fortes brûlures, des douleurs parfois intenses, des crampes musculaires. Des symptômes qui peuvent aller dans le pire des cas jusqu'à un arrêt respiratoire ou cardiaque. Même échouées et même mortes, elles portent encore du venin et demeurent dangereuses. C'est ce qu'explique Guillaume Éveillard, biologiste marin à l'Aquarium de La Rochelle, "les physalies ont des tentacules qui peuvent faire 10 à 50 mètres de long. La piqure est très urticante, ça fait très mal, ça provoque des douleurs musculaires et a peut aller jusqu'à l'arrêt respiratoire. Donc il faut s'en méfier dans l'eau et sur la plage parce qu'elles restent dangereuses même mortes plusieurs semaines."
La présence des méduses n'est pas anormale non plus
Outre les physalies, des échouages de méduses ont également été enregistrés sur les plages. Même chose que pour les physalies, ce n'est pas anormal d'en voir en automne et en hiver. Elles s'échouent généralement à cette période de l'année" parce qu'elles sont en fin de vie" assure Guillaume Éveillard "elles sont portées par les courants." Même précaution pour les méduses qui peuvent rester actives même si elles sont échouées et mortes.
Reportage de Charles Lemercier, Sébastien Poirer et Christelle Nicolas