Le dévasement de la Charente débutera le 1er novembre, en amont du barrage de Saint-Savinien. Ce chantier qui va durer plusieurs années vise à limiter les risques d'inondations.
A Saint-Savinien, le Conseil départemental de Charente-Maritime a lancé ce jeudi la première campagne de dévasement de la Charente, en amont du barrage de Saint-Savinien. L'objectif est de diminuer les risques d'inondation car au delà des grandes crues centennales, on observe des débordements récurrents, dus à un excès de vase. Un projet de dévasement reconnu d'utilité publique, a été mis en place il y a une quinzaine d'années.
Lors des crues centennales, plus de 1400 habitants et 800 entreprises ont été touchés, il est donc important que cette phase de dévasement permette au fleuve de revenir à son état naturel et à son état initial,
-Jean-Claude Godineau, Conseiller départemental en charge du fleuve Charente.
De six à huit ans de travaux
Dés le 1e novembre, la drague départementale baptisée la "Grande Mulette", évoluera sur un segment du fleuve de 12 kilomètres pour aspirer jusqu'à 600 000 M3 de vase, le volume est inédit. Les travaux devraient durer de six à huit ans.La drague sera sur le fleuve, elle va aller draguer au fond les sédiments, il y aura un mélange avec l'eau de la Charente qui sera renvoyée dans les canalisations , l'ensemble de cette mixture arrivera dans les lagunes.
-Elodie Libaud, Responsable départementale du service gestion de l'eau
Les sédiments seront répandus sur des terres agricoles
Les sédiments de la vase vont décanter dans des lagunes, la Chambre d'agriculture et le Conseil départemental ont prévu de les recycler, ils seront répandus sur 200 hectares de terres agricoles.L'objectif de ce projet là c'était aussi de pouvoir valoriser les sédiments qu'on extrait du fleuve, il y a une attente importante localement qui souhaitait pouvoir réutiliser ces sédiments, on va les déposer sur 15 cm pour redonner de la structure au sol,
-Elodie Libaud, Responsable départementale du service gestion de l'eau.
Le coût du chantier s'élève à 7 millions d'euros, il est co-financé par l'Etat, le département et les collectivités riveraines.