Aux Fêtes maritimes de La Rochelle, les propriétaires de bateaux du patrimoine maritime sont confrontés au défi de la transmission. Certains, aujourd'hui âgés, s'interrogent : la jeune génération saura-t-elle s'intéresser à leur patrimoine pour le faire vivre à leur tour ?
C'est l'une des attractions les plus recherchées des Fêtes maritimes de La Rochelle : la découverte des bateaux issus du patrimoine maritime. Si le public n'hésite pas à faire la queue pour les voir, pour le plaisir des propriétaires, ces derniers s'interrogent : pourront-ils un jour les transmettre ? Certains propriétaires vieillissants se posent sérieusement la question. Ils veulent préserver ce patrimoine.
À 80 ans, Paul Mazars est le propriétaire du Thalamus que son père lui a transmis. Il sait qu'un jour, avec l'âge, il ne pourra plus naviguer. "Je tiens absolument à ce qu'il continue... J'ai une petite fille qui est intéressée, mais il faut que je trouve des solutions, car elle est encore loin de pouvoir subvenir aux besoins du bateau."
Reportage de Florent Loiseau et Pierre Lahaye :
Une cinquantaine de bateaux classiques est amarrée dans le bassin des chalutiers. Ils nécessitent énormément d'entretien. Il faut pouvoir leur consacrer du temps, mais aussi disposer des moyens financiers pour les maintenir en bon état.
Le propriétaire du Dauphin Vert, Antoine Simon, évalue à 10 000 euros en moyenne, le coût d'entretien de son bateau chaque année. La somme est importante, malgré les aides disponibles pour faire ce type de patrimoine.
De son côté, le Musée maritime de La Rochelle travaille aussi à trouver des candidats à la relève.