Une centaine de personnes s'est rassemblée ce lundi devant le lycée de Bourcefranc-le-Chapus pour demander l'annulation de la demande d'expulsion d'une famille arménienne domiciliée à Arvert.
Une famille arménienne domiciliée à Arvert est menacée d'expulsion.
Tigran Sarsyan et Anzhela Avetisyan sont arrivés en Charente-Maritime il y a trois ans avec leurs deux filles Natali, 13 ans et Aida, 17 ans.
La famille dont la grand-mère, elle aussi, domiciliée à Arvet, vient de recevoir une obligation de quitter le territoire français (OQTF). L'administration, ne leur ayant pas accordé de titre de séjour, les cinq arméniens doivent partir d'ici quinze jours sous peine d'être expulsés.
Ce lundi, un collectif s'est rassemblée devant le lycée de Bourcefranc-le-Chapus, où est scolarisée l'aînée des filles, pour protester contre cette décision. Ce mouvement de solidarité est composé d'une centaine d'élèves et d'une dizaine d'enseignants qui ont tenu à témoigner des efforts d'insertion d'Aida qui obtient d'excellents résultats scolaires en classe de première.
Tigran Sarsyan et Anzhela Avetisyan, étaient coiffeur et fleuriste en Arménie, ce lundi, ils ont fait part de leur détresse car ils estiment être en danger de mort en Arménie.
"Quand on est arrivés en France, on ne savait pas parler français, c'était très difficile, on a laissé notre maison, notre travail, tout pour se sauver. On voudrait rester en France, on a commencé à trouver du travail saisonnier. Si on rentre en Arménie, j'ai peur pour mes filles et pour nous aussi, c'est très dangereux, c'est même plus dangereux que lorsque nous sommes partis, c'est un pays où il y a de la corruption et la mafia"; avertissent Tigran Sarsyan et Anzhela Avetisyan.
"Ils se sont bien intégrés et on les aime beaucoup, on fera tout pour qu'ils restent", insiste Daliel Razet, président de l'association paroissiale Saint-Etienne d'Arvert.
"C'est une famille de coeur pour nous, ce serait très injuste qu'ils repartent, nous on les cotoie tous les jours, on les connaît bien, ce sont des gens méritant, on a fait du bénévolat ensemble, si ils sont expulsés, on sait qu'ils sont en danger et ça peut très mal se passer pour eux, il faut les aider et leur ouvrir nos portes", renchérit Françoise Gorin, une habitante d'Arvert.
Reportage de Liane Courté, Marc Millet et Maud Coudrin
CARTE - Arvert (17)