Le 16 octobre 1968, dans la chaleur du stade de l'université autonome de Mexico, Colette Besson remportait la finale du 400 mètres et devenait championne olympique.
52 secondes 03, c'est le temps qu'il a fallu à Colette Besson pour boucler le tour du stade de Mexico le 16 octobre 1968 et devenir championne olympique, consécration suprême pour beaucoup de sportifs.
Alors presque inconnue du grand public, cette jeune athlète de 22 ans et native de Saint-Georges-de-Didonne en Charente-Maritime réussissait la course parfaite et surtout une dernière ligne droite de feu, où elle remontait une à une toutes ses adversaires.
Cette médaille va changer sa vie. Elle devient une star et se retrouve affublée d'un surnom : "la petite fiancée de la France". Son retour en France est digne d'une vedette de cinéma, la foule l'attend à la gare de Bordeaux, puis dans sa ville de Saint-Georges-de-Didonne. Elle est décorée de la légion d'honneur l'année suivante.Non, je ne pensais pas la gagner. Mais enfin, après 300 m de course, je me suis dit pourquoi pas, tu es très bien, et allez, continue. Et puis ça s'est passé comme ça.
Une vie entière au service du sport
Au fil des ans, son nom est donné à de nombreux stades, comme celui de sa ville. De son côté, elle met fin à sa carrière d'athlète de haut-niveau en 1977 et rejoint son mari Jean-Paul Noguès au Togo, puis devient conseillère technique régionale d'athlétisme à la Martinique et à Tahiti.
Elle se consacre ensuite à la lutte anti-dopage avec la même pugnacité. Son dernier combat, elle le mène contre le cancer qui affecte ses poumons. Mais elle est finalement vaincue par la maladie et s'éteint le 9 août 2005 à Angoulins, où elle repose.
Anthony Halpen, Éric Vallet et Simon Schneider sont allés à la rencontre de Jean-Paul Noguès en Charente-Maritime pour évoquer Colette Besson.