Le tribunal correctionnel de La Rochelle jugeait ce lundi après-midi un quadragénaire accusé d'avoir agressé le maire de L'Houmeau, en Charente-Maritime, le mois dernier. La justice l'a reconnu coupable et condamné à un an de prison avec sursis et 140 heures de travaux d'intérêt général.
L'homme poursuivi pour l'agression de Jean-Luc Algay, maire de L'Houmeau (Charente-Maritime), le 19 août dernier, a été reconnu coupable des faits de violence aggravée qui lui étaient reprochés, et a été condamné ce lundi à un an de la prison avec sursis par le tribunal correctionnel de La Rochelle.
Le tribunal l'a, par ailleurs, condamné à 140 heures de travaux d'intérêt général.
Dans cette affaire, le tribunal n'a pas suivi les réquisitions du parquet qui avait demandé une peine plus lourde de deux ans de prison dont un an avec sursis.
Le 19 août dernier, dans la commune de l’Houmeau, près de La Rochelle, Jean-Luc Algay s'était interposé face à un groupe de gens du voyage qui souhaitait s’installer sur le terrain de foot de sa commune. Il tente de les en dissuader et se fait violemment agresser. Résultat : deux côtes fracturées et six jours d’ITT (Incapacité totale de travail).
Aujourd’hui encore, le maire reste choqué et reconnaît avoir besoin d'un soutien psychologique. "Je conseille à toutes les victimes d’aller voir un psychologue parce que ça permet de parler à une personne étrangère et d’évacuer", a déclaré Jean-Luc Algay, maire de l'Houmeau, à sa sortie de l'audience.
Dans ce dossier, c’est ce rôle d’exemplarité qui est primordial.
Maître Patricia Billerey DrageonAvocate de l'association des maires de France (17)
Pour l'association des maires de Charente maritime qui s'était portée partie civile, ce jugement a valeur d'exemple.
"Dans ce dossier, c’est ce rôle d’exemplarité qui est primordial parce qu’on a aujourd’hui une augmentation de la violence à la fois psychologique et physique à l’encontre des élus", explique Maître Patricia Billerey Drageon, avocate de l'association des maires de France en Charente-Maritime.
Quant à l’accusé, déjà condamné à 9 reprises dont à une peine de 10 ans de prison, cette sentence avec sursis le fait échapper à la détention.