Un bâtiment qui regroupe un centre social, une crèche et un pôle sénior est en train de sortir de terre à La Rochelle. Pour financer les travaux, une solution a été trouvée : vendre une partie du patrimoine historique.
Une halte-garderie au 1ᵉʳ étage d'un hôtel particulier, c'est chic, mais vraiment pas pratique ! Le centre social, logé à la même enseigne, n'est plus très accueillant. Vétuste, peu accessible aux personnes en situation de handicap, le bel ensemble immobilier n'est plus appréciée à sa juste valeur.
La municipalité de La Rochelle a donc décidé d'investir et de regrouper les pôles petite enfance, jeunesse, insertion et séniors dans un nouveau bâtiment de 2250 m². Baptisé "La fabrique du lien social Christiane Faure", il ouvrira ses portes au printemps prochain, Rue des voiliers.
"Ce sera le projet emblématique de 2025", explique le maire de La Rochelle Jean-François Fountaine. "Ce sera mille fois plus fonctionnel. Il faut que l'organisation convienne aux normes modernes d'accessibilité, environnementales."
Quand le patrimoine finance le social
Ce chantier a un coût de 17 millions d'euros. Pour en financer une partie, la ville a décidé de se séparer de l'hôtel particulier de la rue Thiers : "Cela ne sert à rien d'avoir des bâtiments que l'on ne pourra pas entretenir. Un bâtiment patrimonial nécessite un usage. À partir du moment où on a construit un nouveau centre social, ce n'est pas la peine que la ville multiplie les mètres carrés dont elle est propriétaire", ajoute le maire de La Rochelle.
Avec ces 714 m² de surface utile, à deux pas de la cathédrale, cet hôtel particulier du 18ᵉ siècle risque d'intéresser les investisseurs.
L'édifice sera vendu aux enchères entre le 23 et le 26 septembre 2024, avec une mise à prix à un million d'euros. "C'est une forme d'enchères qui nous permet de choisir un projet de reconversion des locaux et pas seulement un prix, donc il est encore difficile d'estimer combien cela pourrait nous rapporter", indique Dominique Guego, adjoint au maire de la Rochelle en charge du patrimoine bâti municipal.
Dans le quartier, les appartements se vendent à 5 000 euros le m² en moyenne.