C'est un passage stratégique au cœur de La Rochelle. Le pont du Gabut, classé monument historique, accumule les pannes et provoque la colère des Rochelais.
Malgré des travaux de restauration de plus d'un million d'euros, des pannes à répétition provoquent la colère des riverains qui voient leur pont une nouvelle fois immobilisé.
En 1927, la ville de La Rochelle décide d'installer devant le bassin des chalutiers une merveille de technologie : un pont Sherzer, du nom de cet ingénieur américain qui, au début du siècle dernier, avait conçu ce genre de pont à bascule à Chicago.
Mais c'est en 2020 qu'ont commencé les soucis, à partir de la pose du tablier après plus d'un an de travaux.
Avec la nouvelle peinture, les nouveaux garde-corps et le nouveau système d'amortisseurs qui permet le passage des voitures, l'ouvrage a pris deux tonnes supplémentaires.
Une prise de poids beaucoup trop importante pour le moteur du pont qui, désormais, manque de puissance. Il va donc falloir faire subir au pont du Gabut un régime drastique, et ça passe par l'utilisation de matériaux plus légers comme par exemple l'aluminium. Sauf qu'aujourd'hui, les délais de livraison de l'aluminium explosent.
"En ce moment vous le savez, dès qu'on parle d'aluminium et de pièces travaillées sur mesure, ça peut prendre de grosses semaines, peut-être plusieurs mois, avant qu'on ait exactement ces pièces-là", admet Olivier Prentout, adjoint à la mairie en charge des mobilités urbaines.
Les automobilistes rochelais vont donc devoir prendre leur mal en patience. Les piétons et les cyclistes peuvent, eux, toujours emprunter le pont du Gabut. Quant aux bateaux, ils auront deux ouvertures par marée.