Cette année encore, le Marathon de La Rochelle, le deuxième plus grand en France après Paris, a fait carton plein. Au total, se sont 14 000 coureurs qui ont traversé les hauts lieux de la ville devant une foule nombreuse. Berhanu Heye s'impose chez les hommes, Tejinesh Tulu chez les féminines.
Des rues bondées, des terrasses de restaurants pleines, et une fête populaire qui bat son plein, c'est le bilan du 32ᵉ marathon Serge Vigot de La Rochelle. En tout, ils étaient 14 000 coureurs à avoir décroché le graal du jour, un dossard sur l'épreuve. Parmi eux, 7 500 étaient alignés sur la distance reine du marathon, à savoir 42,195 km. En plus des athlètes, des accompagnants nombreux que l'organisation estime " à un peu plus de 30 000 " sont venus passer plusieurs heures dans la ville rochelaise.
Les restaurateurs se frottent les mains
Une forte fréquentation qui profite notamment aux commerçants, et en première ligne aux restaurateurs qui ont été pris d'assaut à l'issue de la course. Jusqu'au milieu de l'après-midi, les établissements du centre n'ont pas désempli. Une bonne nouvelle à cette période de l'année : "On multiplie par trois ou quatre la fréquentation. Sur un week-end de fin novembre, période habituellement calme, c'est une bonne nouvelle. Comme tous les autres événements éphémères, le Marathon de La Rochelle est pour nous très positif " confie Johan Leclerre, gérant du restaurant André, situé à quelques mètres de la ligne d'arrivée. Pour l'occasion, le meilleur ouvrier de France 2007 avait concocté un menu Spécial Marathon.
Les restaurateurs ne sont pas les seuls à avoir bénéficié de l'afflux de visiteurs. En ce week-end de marathon, trouver une chambre d'hôtel relevait du défi. Il faut dire qu'au fil des années, l'épreuve attire de plus en plus. Sur cette 32ᵉ édition, tous les départements de France métropolitaine étaient représentés par au moins un concurrent.
Un marathon responsable
Côté sportif, alors que les plus rapides ont terminé le parcours en à peine plus de deux heures, c'est aux alentours de 14 heures 30, soit 5 h 30 après le départ que les ultimes concurrents ont rallié l'arrivée. En plein effort, les ravitaillements sont réguliers. Pour limiter l'impact environnemental, l'organisation a proposé cette année un dispositif global, nommé Marathon propre.
Avec un objectif clair : "Limiter au maximum le tonnage d'ordures ménagères aux profits d'un tri total" confie Marie Whitead, responsable de la commission marathon propre. Ainsi, des filets positionnés après chaque point de ravitaillement, de multiples points de collecte étaient disposés sur l'ensemble du parcours. L'an dernier, près des deux tiers de déchets avaient été triés.
Un finish spectaculaire chez les hommes
Cette édition a aussi tenu ses promesses par la qualité du plateau. Si aucun record n'est tombé, c'est au sprint que Berhanu Heye s'est imposé en 2 heures 10 minutes et 49 secondes. Ils étaient neuf dans le groupe de tête jusqu'au 30ᵉ kilomètre, avant de se retrouver à cinq, puis à deux pour les ultimes mètres de la course. Déjà vainqueur en 2022, Heye réalise la passe de deux.
Chez les féminines, c'est Tejinesh Tulu qui remporte cette édition, bien aidée par Maxime Bargetto, qui, comme l'an passé, a assuré son rôle de lièvre jusqu'à l'arrivée.
La bonne surprise Luc Meyer
Certains locaux ont aussi brillé durant cette édition. C'est le cas de Luc Meyer. Licencié au club de Triathlon de La Rochelle, il a notamment grandement participé à la montée de son club en première division de Duathlon. Alors qu'il visait un chrono inférieur à 2 heures et 28 minutes, le maritime a fait encore mieux que son objectif, bouclant l'épreuve en 2 heures 25 minutes et 26 secondes s'offrant une belle 14ᵉ place. Une sacrée performance pour un premier marathon : "C'est vraiment une très belle journée pour moi, je suis heureux du résultat et de mon chrono" lançait le jeune homme de 23 ans, qui a passé la majeure partie de la course, accompagné de Pierre-Antoine et Guillaume Ruel, respectivement 12ᵉ et 13ᵉ de cette édition.