Ancienne marathonienne, Christelle Daunay détient un palmarès impressionnant : record de France, championne d’Europe… Ce dimanche 28 novembre, elle commente le marathon de La Rochelle (Charente-Maritime) en direct aux côtés des journalistes de France 3. Interview.
Elle détient l’un des plus beaux palmarès de l’athlétisme français. Christelle Daunay a surtout marqué pour sa médaille d’or aux championnats d’Europe en 2014 à Zurich, où elle s’est illustrée sur le marathon. La Sarthoise est également recordwoman de France de la discipline, en 2 heures, 24 minutes et 22 secondes, lors du marathon de Paris en 2010.
Si sa carrière d’athlète de haut niveau est terminée, Christelle Daunay reste très proche des marathons. Elle est la consultante de France Télévisions pour le marathon de La Rochelle ce dimanche 28 novembre.
C’est la première fois que vous venez au marathon de La Rochelle. En quoi est-ce un événement incontournable pour les coureurs ?
Le Marathon de La Rochelle a une très bonne réputation. C’est le deuxième marathon français, derrière celui de Paris. Je ne l’ai jamais couru mais je constate qu’il y a un vrai côté convivial et festif. Et surtout, les organisateurs ont le respect du coureur. S’il est là après 30 ans, ça prouve la qualité de l’association organisatrice de l'événement.
Pour les coureurs, c’est un parcours relativement plat, on peut faire un chrono, une performance, tout en découvrant cette ville magnifique. Et les supporters sont vraiment intégrés. Les spectateurs peuvent voir à plusieurs reprises les marathoniens. Quand vous venez encourager un proche et que vous ne le voyez passer qu'une fois, c’est assez frustrant. Là, on peut le voir à plusieurs reprises, jusqu’à 5-6 fois. C’est assez rare pour le souligner. Le marathon de Paris c’est qu’une boucle, il faut prendre le métro pour voir les coureurs à plusieurs reprises !
Quels sont vos conseils pour bien se préparer à un marathon lorsqu’on est amateur ?
Il faut se focaliser sur l’objectif deux à trois mois à l’avance. Et s’entraîner minimum trois fois par semaine. C’est une augmentation de la charge d’entraînement avec des sorties longues. Il faut courir à allure marathon pour pouvoir la mémoriser et savoir si son organisme est capable d’emmagasiner cet effort d’endurance. Il faut que le corps accepte cette fatigue pour ne pas se blesser.
La veille de la couse, il faut savoir profiter de l’événement, tout en se reposant. Pour ne pas engendrer de fatigue, il faut éviter de trop marcher ou piétiner. Je conseille de préparer son sac tranquillement, le dossard, les affaires avant et après course, les ravitaillements. Le soir, pâtes ou riz, mais pas trop ! Il vaut mieux recharger pendant la semaine que de tout manger la veille. Et puis dormir quand on trouve le sommeil.
Le jour-J, je me lève trois heures avant la course pour prendre le petit-déjeuner et me préparer tranquillement. Il faut partir sur les chronos envisagés et respecter le schéma de course prévu. Surtout, il ne faut pas partir trop vite. Il vaut mieux finir plus vite dans les dix derniers kilomètres que partir dans la première moitié trop vite et souffrir à la fin.
Quel regard portez-vous sur votre carrière sportive ?
Ce qui me marque le plus, c’est la longévité de ma carrière. J’ai fait 16 ans à haut niveau et 11 ans sur marathon, avec des performances régulières. Ce n’est pas un exploit. Mais le marathon étant une discipline difficile, avec des blessures, la durée dans le temps est rare. J’ai mené ma carrière jusqu’au bout, en étant à haut niveau à 40 ans. Je suis fière d’avoir mis en avant le marathon féminin français.
J’ai arrêté ma carrière sportive en 2018, quand j’ai senti qu’il fallait que ça s’arrête. Et parce que j’ai donné naissance à ma fille. Je n’avais plus le potentiel pour continuer, j’étais moins performante et donc je ne pouvais plus être professionnelle financièrement. Je suis passée de l’autre côté : j’ai passé mes diplômes d’entraîneur. J’entraîne à titre individuel et je continue à courir. J’ai envie de remettre un dossard sur un marathon, d’autant plus en découvrant cette ambiance à La Rochelle !
Christelle Daunay commentera la course en direct en compagnie de nos journalistes dès 8h45 sur France 3 Nouvelle-Aquitaine.