L'observatoire Pelagis de La Rochelle est en première ligne pour tenter de comprendre les raisons des échouages de dauphins sur la côte atlantique. De nombreux techniciens aquacoles y sont formés chaque année : de véritables "légistes de la mer".
La façade atlantique regroupe les trois quarts des échouages enregistrés depuis 1980. Ils sont principalement concentrés sur le littoral des Landes, du Finistère, de la Gironde, de la Charente-Maritime, de la Vendée et du Morbihan. Actuellement, on estime à un millier par an le nombre de dauphins échoués sur les plages françaises.D'où l'obligation pour la communauté scientifique d'analyser les cadavres retrouvés et congelés avant leur dissection.Les examens externes révèlent que 54,5% des dauphins communs portent des traces de captures accidentelles. Pour le marsouin commun, 30% d’entre eux portent souvent des marques évidentes d’une prise accidentelle.
Ces analyses démontrent aussi que sur la façade Atlantique, il y a une forte suspicion de mort par capture accidentelle dans 63% des cas, et pathologique dans 27% des cas. Des résultats obtenus grâce une technique de dissection enseignée à La Rochelle aux futurs techniciens aquacoles. Reportage d'Ingrid Gallou, Joël Bouchon et Nadine Pagnoux-Touret.
Reportage de F 3 Atlantique
Les échouages des mammifères marins sur les côtes françaises sont suivis par le Réseau National d’Échouages (RNE), constitué par plus de 300 correspondants locaux et coordonné par l’Observatoire PELAGIS (ex Centre de Recherche sur les Mammifères Marins - UMS 3462, Université de La Rochelle – CNRS).