Au niveau national, trois appels sur quatre restent sans réponse chez SOS Amitié. Ce n’est pas faute de donner une grande partie de leurs temps, mais les bénévoles ne sont pas assez nombreux. L’antenne de La Rochelle a décidé de recruter.
« C'est l'individu et non pas le problème qui est au centre. L'objectif n'est pas de résoudre un problème particulier mais d'aider l'individu à se développer afin qu'il puisse faire face aux problèmes actuels et à des problèmes ultérieurs d'une façon mieux intégrée » disait le psychologue américain Carl Rogers en 1979.
C’est de cette approche que doivent s’inspirer les 58 bénévoles de SOS Amitié La Rochelle. Une écoute humaniste, non directive, sans jugement ni conseil. Si cela est bienveillant et donne envie de s’y engager, c’est moins simple pour les futures recrues.
« Si l’on insiste pour recruter beaucoup en ce moment, c’est parce que la formation est longue et donc les gens ne sont pas opérationnels tout de suite » explique Hubert Sévin, vice-président de l’association.
Une formation complète
La formation théorique commence en novembre et dure environ 6 mois. Trente heures réparties entre des samedis ou des soirs en semaine.
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La seconde partie, c’est ce qu’ils appellent la double écoute entre une personne formée et un futur bénévole. Les nouveaux deviendront autonomes en avril ou en mai et devront effectuer une vingtaine d’heures dans le mois par session de 4 heures, dont une nuit.
" On ne prend pas tout le monde car parfois, les conversations peuvent faire souffrir ceux qui l’entendent, continue le président. Nous avons parfois affaire à des appels difficiles comme des gens qui pensent à se suicider, ou qui ont une vision noire de leur vie."
Comment réagit-on ? Comment doit-on se positionner ? Comment gérer que nous devons parfois les accompagner sans pouvoir appeler les urgences ? Ce sont leurs choix, nous devons les respecter sans les juger ».
Parler de ses peines, c'est déjà se consoler
Tous les appels sont anonymes, et les bénévoles de SOS Amitié ont un point commun : ramener les gens à la vie. Être la voix humaine et bienveillante et à l’écoute qui fait du bien à ceux qui en ont besoin.
« Nous sommes des bouées de sauvetage, un phare dans la nuit, poursuit le Rochelais. Dans ce monde ultra-connecté, les gens sont de plus en plus seuls, ils ont besoin de vraies personnes qui s’intéressent à elles, et non des robots. Solitude, mal être ou problèmes psy, les raisons sont nombreuses ».
Autant de raisons qui font appel à notre altruisme. SOS Amitié, c’est le 05 46 45 23 23.
