La Rochelle : bye bye Balès !

Interview. Après quatre années passées au Stade Rochelais, le demi de mêlée Alexi Balès a annoncé qu'il quittait La Rochelle sur son compte Instagram. Il va rejoindre Toulouse la saison prochaine.

"Pas la fin espérée bien entendu..." Les premiers mots du post d'adieu d'Alexi Balès sur son profil Instagram ne font pas de mystère sur le ressenti du joueur quant à cette fin d'engagement avec les Jaune et Noir.
De la déception, bien sûr, de terminer sur ce championnat avorté et quelques regrets d'avoir si peu joué depuis sa blessure à l'épaule, et l'arrivée des nouveaux entraîneurs dont il n'a pas pu trouver la confiance.

Un grand MERCI

Mais Alexi Balès a surtout souhaité remercier les supporters et ses anciens entraîneurs, Patrice Collazo et Xavier Garbajosa, de lui avoir "donné l’opportunité de vivre une expérience de fou à La Rochelle." 
Pour France 3 Nouvelle-Aquitaine, le demi de mêlée a accepté de livrer cette interview en forme d'au-revoir.
Pourquoi cet au-revoir numérique?
"On n'a pas la chance de dire au revoir à tous les supporters et tous les gens autour : les bénévoles, les administratifs avec qui j'avais tissé des liens... On n'aura peut-être même pas la chance de faire un petit pot de départ... 
J'aurais bien aimé marquer le coup : un dernier match avec les copains, faire le tour d'honneur qu'on a fait maintes et maintes fois à Marcel-Deflandre... de pas pouvoir faire un dernier tour pour saluer tout le monde, c'est triste."

Qu'est-ce que vous retirez de ces 4 années?
"Honnêtement c'est passé vite et pas vite à la fois... Déjà j'ai eu des blessures, une grosse blessure à l'épaule qui m'a éloigné des terrains pas mal de temps et qui m'a pénalisé, même avant l'opération. Il y a eu des changements d'entraîneurs...
C'est Patrice et Xavier qui m'ont fait venir et qui m'ont donné leur totale confiance. Ensuite il a eu des entraîneurs étrangers qui sont arrivés ça a été un peu différent."

Vous n'avez pas retrouvé cette confiance auprès de Jono Gibbes et Ronan O'Gara?
"Forcément non. Je vais citer un exemple : à l'âge de 28 ans, Xavier, du jour au lendemain il me dit : "Ce week-end, c'est toi qui bute." Je n'avais jamais buté en compétition ! OK, 15.000 personnes dans les tribunes... ça montre toute la confiance qu'il me portait.
Après, Jono et Ronan, ils ne m'ont pas choisi, donc, si ils ont d'autres préférences pour d'autres joueurs, c'est entièrement normal.
Quand on n'a pas la confiance, on ne joue pas pareil. Et quand on n'est pas d'accord avec le style de jeu proposé, c'est plus compliqué d'être épanoui.
Jono est arrivé 2 mois avant ma blessure à l'épaule. Après ça j'ai eu un gros passage à vide."

Pour parler des souvenirs positifs, quels ont été vos grands moments à La Rochelle ?
"Déjà les premiers matchs en Champions Cup, ce n'était pas seulement les premiers matchs d'Alexi Balès, c'était les premiers match du Stade Rochelais en Champions Cup ! 
D'avoir pu participer à ça, surtout qu'on fait une très belle première année puisqu'on termine en quarts de finale contre les Scarlets, ça a été franchement un souvenir incroyable."

Pour la suite, Toulouse?
"Il n'y a rien d'officiel encore... Mais oui, c'est en bonne voie. C'est un grand club : c'est dur de refuser une telle proposition!"

Vous allez y retrouver des têtes connues.
"Il y a des anciens Agenais... J'ai fait les Babas - les Barbarians - où il y avait bon nombre de Toulousains aussi. Beaucoup de joueurs avec qui j'ai déjà évolué."

Sur le plan personnel, votre femme avait un magasin, elle va le conserver?
"C'est la crèmerie Pauline au marché central de La Rochelle, et cela va le rester. Elle sera moins présente sur le banc mais ses employés s'occuperont de l'affaire, et elle gèrera plus à distance. On a vraiment apprécié cette ville. On sera amenés à revenir de temps en temps."

Si vous deviez résumer ces quatre ans que vous venez de vivre à La Rochelle?
"Franchement, ça a été une expérience de fou, et plus tard, même si je pense m'en rendre compte actuellement, je pourrai dire à mes enfants : "Regarde où il a joué, Papa, devant ce public merveilleux et plein tous les week-ends !"
C'est une chance que n'ont pas beaucoup de sportifs de haut niveau de jouer dans un stade comble tous les week-ends. Chaque fois que tu rentrais sur le terrain tu avais un petit pincement au cœur."
 
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