Une maison les pieds dans l’eau, avec vue sur l’océan, le rêve de nombreux Français. Mais avec l’érosion côtière, la montée des eaux, et les évènements météorologiques de plus en plus intenses, cela peut rapidement se transformer en cauchemar. L'émission "Se Réinventer en Nouvelle-Aquitaine" vous explique notamment comment la commune de La Rochelle s'est équipée pour mieux se protéger.
Nuit du 27 au 28 février 2010, une tempête hors norme se forme sur l’Atlantique. En seulement quelques heures, la commune de La Rochelle est balayée par les pluies, des milliers de maisons se retrouvent sous l’eau. 12 ans après, la commune est méconnaissable. Batardeaux, digues… elle a investi des milliers d’euros pour se protéger de ces évènements météorologiques intenses.
Un barrage anti-inondation amovible
Mais voilà qu’il y a un site, pourtant vulnérable, sur lequel ces "équipements fixes" ne pouvaient pas être déployés : le port de La Rochelle.
On a proposé à la commune notre solution amovible. C’est une solution de barrage souple, qui permet de protéger l’ensemble du vieux port de La Rochelle sur 800 mètres.
Pascal Klein, fondateur megasecure.europe
Grâce à ce dispositif innovant basé sur deux toiles souples, en seulement quelques heures, le port est protégé. "Ce sont deux toiles souples que l’on peut ériger à l’endroit où l’on le souhaite sans aucun encrage. Ça fonctionne avec deux toiles, une toile au sol qui permet un ancrage au sol et l’étanchéité, et la toile supérieure qui va s’élever avec le niveau d’inondation et qui fait barrage", précise Pascal Klein, fondateur megasecure.europe.
"On n’a pas encore en France cette culture de la prévention"
Coût de l’opération : 220 000 euros hors taxe. Aujourd’hui déployé dans de nombreuses communes déjà largement impactées par ces évènements intenses, tel que Mandelieu-la-Napoule ou encore Nîmes, ce dispositif s’exporte de plus en plus à l’étranger. "Malheureusement aujourd’hui on a bien souvent des partenariats avec des communes qui ont subi des inondations, c’est seulement après ces évènements qu’elles décident de s’équiper mais on n’a pas encore cette culture de la prévention", regrette Pascal Klein.
Mais avec l’érosion côtière et la hausse du niveau de la mer (+1 mètre d’ici la fin du siècle selon le dernier rapport du GIEC), jusqu’à quand La Rochelle pourrait-elle se protéger de cette montée des eaux ? Certaines relocalisations de quartiers pourraient bien être envisagées dans les prochaines années.
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