Originaire de Royan, la véliplanchiste Charline Picon dénonce dans une tribune publiée sur le réseau social LinkedIn le manque de couverture médiatique des sports réputés moins "populaires". Même après une médaille d'or aux derniers JO de Rio.
"Après une médaille d'or olympique : la vie dorée pour tous ???" Cette question, c'est celle posée par Charline Picon. Et bien évidemment, à la lecture de sa tribune sur le réseau social LinkedIn, on comprend rapidement que la réponse est non.
Pourtant, la véliplanchiste, licenciée au club de La Tremblade en Charente-Maritime, possède l'un des plus beaux palmarès de l'histoire de la planche à voile mondiale. Cerise sur le gâteau, elle a remporté une médaille d'or aux derniers Jeux Olympiques de Rio en 2016. Mais même couverte d'or, son sport n'a pas été plus médiatisé. Une situation que la championne dénonce aujourd'hui car la voile, comme d'autres disciplines, souffrent de ce manque de couverture médiatique.
Les sponsors, le nerf de la guerre
Au delà de l'envie de faire connaître la voile au grand public et de partager sa passion, Charline Picon évoque un problème simple : la difficulté de trouver des partenaires financiers. Sans médiatisation, difficile de les convaincre. Et sans sponsors, impossible de continuer au plus haut niveau.
Un cercle vicieux avec pour conséquence une inégalité entre athlètes.
"Dans certains sports olympiques, on parle de contrats de plusieurs dizaine de milliers d'euros, voir centaines, et pour quelques élus de millions... Se rapprochant du sport pro... Là on parle bien de revenus... Mais pour les autres, on reste dans la recherche de budget pour se mettre dans de bonnes conditions pour préparer les Jeux, pour investir dans le matériel, et tout ce qui peut contribuer à un projet gagnant... Alors avec une médaille, on se dit, on espère que peut être on pourrait commencer à penser à l'après, gagner un peu d'argent pour préparer la suite...". Un espoir qu'avait la véliplanchiste à son retour de Rio. Espoir déçu.
Même si elle gagnerait plus en exerçant sa profession de kinésithérapeute, la passion de la jeune femme reste la plus forte. Et pense, déjà, aux prochains JO de Tokyo de 2020.Ils (les médias nationaux, ndlr) ont tout de même bien ciblé les athlètes sur qui mettre les projecteurs et au final c'est un peu toujours les mêmes. Début septembre quand je passe quelques jours sur Paris pour une tournée médias, il a fallu se "battre" pour faire quelques plateaux TV et radios...".