Les touristes reviennent au phare de Cordouan depuis l'ouverture des musées et des sites patrimoniaux le 19 mai dernier. De vastes travaux de restauration viennent de s'achever sur le phare qui attend avec impatience son possible classement au patrimoine mondial de l'Unesco fin juillet.
Les visites ont repris au phare de Cordouan, comme dans tous les musées de France depuis le 19 mai. Et dans la bouche des touristes ce sont toujours les mêmes mots qui reviennent "majestueux" "magnifique" "un chef-d'oeuvre".
Il faut dire que le phare de Cordouan a quelques atouts à faire valoir depuis quatre siècles qu'il veille sur l'estuaire de la Gironde. Et cette année, en plus, une nouvelle phase de travaux vient de s'achever, la troisième depuis six ans. Les toitures intérieures ont été refaites, les façades aussi et à l'intérieur, plusieurs salles ont été restaurées, de même que les plafonds. Comme l'explique Thomas Dalisson, l'un des deux gardiens du phare c'est "un grand, grand, grand toilettage, un gros travail de rafraîchissement, oui !".
Les visiteurs eux sont sous le charme. Nicole, une touriste nantaise témoigne depuis le haut du phare avec une vue imprenable sur l'estuaire "c'est beau, ça me ressource, je trouve ça magnifique". Bertrand, venu de la région parisienne, s'essouffle à gravir les 301 marches du phare, mais il tenait absolument "à venir voir ce chef-d'oeuvre."
Et les visites pourraient s'internationaliser à compter de juillet prochain. Le phare va peut-être figurer au patrimoine mondial de l'Unesco.
Bientôt classé au patrimoine mondial de l'humanité ?
Depuis 2019, le phare de Cordouan est candidat au classement au patrimoine mondial de l'Unesco. Depuis cette date, le dossier est étudié par les experts et la décision d'inscription sera rendue le mois prochain lors de la réunion du comité du patrimoine mondial.
Pour pouvoir faire acte de candidature, le site, qu'il soit naturel, architectural ou mixte doit répondre à au moins un des 10 critères de sélections. Pour le phare de Cordouan, ce sont les critères un et quatre qui ont été retenus. Un, car "il représente un exemple du génie créateur humain" et quatre, car "il offre un exemple éminent d'un type de construction ou d'ensemble architectural ou technologique ou de paysage illustrant une ou des périodes significative(s) de l'histoire humaine".
Le verdict sera connu à la fin du mois de juillet. Si le phare de Cordouan obtient son classement, il sera le deuxième site du Poitou-Charentes à recevoir cette distinction après l'abbaye de Saint-Savin, dans la Vienne classée en 1983.