Cannes. Le film "Anatomie d'une chute", Palme d'or du Festival a été tourné au palais de justice de Saintes

Le cœur du quatrième long métrage de Justine Triet, "Anatomie d'une chute", couronné de la Palme d'or 2023, c'est un procès. Les boiseries des salles d'audience du tribunal judiciaire de Saintes en ont été le décor. On vous raconte les coulisses de ce tournage.

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"On a senti tout de suite que le film plaisait beaucoup. La projection terminée, il y a eu une ovation, et puis on a vu les critiques", se souvient la responsable du bureau d'accueil des tournages de Charente-Maritime, Sandrine Zoller, invitée par la production du film à la projection officielle au palais des festivals.

Le tribunal de Saintes pour décor

C'est le palais de justice de Saintes qui a servi de décor aux scènes de procès qui occupent une grande partie du film de Justine Triet, récompensé de la Palme d'or à Cannes ce 27 mai.

"La production cherchait un tribunal, on leur a proposé celui de Saintes. Au départ, cela ne convenait pas parce que la réalisatrice cherchait quelque chose de plus contemporain, et puis finalement, ils y sont revenus", se souvient Sandrine Zoller.

Organisation, logistique, besoins en techniciens ou figurants, l'accueil d'un tournage de film, c'est une grosse machine, avec à chaque fois des spécificités et des contraintes.

"Comme le tribunal est en activité, on a travaillé avec la cellule cinéma du ministère de la Justice, pour caler les semaines de tournage. Ça a demandé beaucoup de coordination, mais ça s'est super bien passé. L'équipe du film était très contente de l'accueil à Saintes", raconte-t-elle.

Une première pour la Charente-Maritime

C'est la première fois qu'un film tourné dans le département recueille la suprême récompense cannoise. Difficile alors d'en anticiper l'impact. "Un film qui obtient un prix, ça rayonne. Ça met en lumière la Charente-Maritime comme terre de tournage. Ça peut changer le regard de certaines productions sur le département. Il y a tout ici pour que les réalisateurs et les équipes se sentent bien" commente tranquillement Sandrine Zoller, qui accueille près de 200 tournages chaque année en Charente-Maritime.

L'importance des fonds de soutien

Justine Triet l'a souligné dans son discours lors de la cérémonie cannoise, le cinéma est un art qui coûte cher et le système français de soutien financier est indispensable à la diversité de la création.

Tourné en Charente-Maritime et en région Rhône-Alpes, "Anatomie d'une chute" a bénéficié de fonds de soutien pour le financement de son film, notamment en provenance du département de Charente-Maritime et de la Région Nouvelle-Aquitaine. Une aide indispensable, confirme Sandrine Zoller : "C'est vrai qu'il est indispensable que les films soient soutenus par les institutions. Ce qui est décidé politiquement permet une liberté artistique. C'est important que la création artistique soit libre, et pour qu'elle soit libre, il faut qu'elle soit soutenue. Et puis il ne faut pas oublier qu'un film, ça coûte, mais ça génère beaucoup d'argent aussi."

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