Nouvelle mise en examen dans l'affaire de l'accident mortel de manège à Saintes

Le 9 octobre dernier, un jeune homme de 16 ans avait trouvé la mort dans un accident de manège à Saintes. Les deux responsables de l'attraction avaient été mis en examen. Dans un communiqué, le procureur de la République annonce que le contrôleur technique du manège vient à son tour d'être mis en examen.

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La sortie entre camarades avait tourné au drame le 9 octobre dernier pour un adolescent de 16 ans, élève de la base aérienne de Saintes. Il avait été brutalement éjecté d'une chenille à grande vitesse et avait succombé à ses blessures le lendemain,10 octobre. Les deux exploitants de l'attraction, un couple originaire du sud de la Charente-Maritime, avaient été mis en examen quelques jours plus tard pour homicide involontaire par maladresse, imprudence, inattention, négligence ou manquement délibéré.

Le procureur de la République de Saintes annonce par un communiqué la mise en examen d'une troisième personne. Le contrôleur technique du manège a en effet été placé en garde à vue le 19 juin et mis en examen le lendemain "pour homicide involontaire et mise en danger de la vie d'autrui par violation manifestement délibérée d'une obligation particulière de sécurité et de prudence."

Le procureur explique que des "indices graves et concordants sur les manquements à la réglementation sur la sécurité des manèges, relevés dans les contrôles techniques, ont contribué à l'accident." Ces mêmes faits ayant conduit aussi à la mise en danger des usagers.

L'homme, originaire de Corrèze et âgé de 61 ans, a été placé sous contrôle judiciaire avec paiement d’une caution de 10 000 euros. Il a l'interdiction d'entrer en contact avec les deux autres mis en examen et il a également l'interdiction d'exercer l'activité de professionnelle de contrôleur technique.

"Si j'ai la moindre responsabilité, je l'assumerai"

Nous avons pu joindre par téléphone Eugène Coignoux, ce contrôleur technique. Il vit en Corrèze à Allassac et exerce depuis 21 ans le métier de contrôleur, il est même expert devant les tribunaux. Il conteste totalement "les manquements délibérés" que lui reproche la justice : "Le contrôle du manège, je l'ai fait en mars et je n'ai trouvé aucun défaut. J’ai contrôlé les barrières, fermées, ouvertes, avec une pression, et à ce moment-là, il n'y avait aucun problème. Mais, après, le manège est régulièrement monté et démonté et je ne sais pas si cela a été fait correctement" affirme-t-il. "L'entretien, la maintenance, la tenue du manège, c'est la responsabilité du propriétaire du manège". Conclut-il.

Il déplore l'interdiction de travailler qui lui a été faite par le juge "Moi, mon secteur en tant que contrôleur, va de Perpignan à Saint-Tropez, donc il n'y aura pas de contrôles des manèges cet été". Et s’il explique que 80 % des accidents de manège sont de la responsabilité des usagers, il affirme "s'il y a le moindre doute en mes capacités de travail, j'arrête tout de suite. Et si j'ai la moindre responsabilité, je l'assumerai."

Il a fait appel de l'interdiction d'exercer, la cour d'appel de Poitiers devrait fixer une date d'audience dans les 10 jours.

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