Le chef de l'Etat est arrivé en fin de matinée dans un lycée technologique et professionnel de Saintes. Comme à chacun de ses déplacements depuis la promulgation de la réforme des retraites, de nombreux manifestants se sont réunis à quelques centaines de mètres de là, alors qu'un arrêté préfectoral délimite un périmètre de sécurité autour de l'établissement scolaire. Peu avant son arrivée, l'électricité a été coupée par la CGT Enedis dans le quartier du lycée.
Emmanuel Macron est arrivé peu avant midi au lycée professionnel et technologique Bernard Palissy à Saintes, mais les manifestants étaient là depuis 8 heures ce matin.
Près de 300 manifestants équipés de casseroles et de fumigènes se sont réunis sur un rond-point et dans les rues à proximité de l'établissement scolaire. Ils répondent à l'appel de l'intersyndicale, et de la section locale de la France Insoumise, et représentent également des syndicats d'enseignement comme la FSU ou le SNETAP.
Un périmètre d'interdiction de manifestation et d'attroupement est délimité pour toute la journée par arrêté préfectoral autour du lycée. La préfecture de Charente-Maritime justifie cette interdiction par le risque de "troubles à l'ordre public", déclarant qu'Emmanuel Macron "représente de fait une cible symbolique extrêmement forte." Elle mentionne également l'appel d'un internaute sur les réseaux sociaux à "emmener (sic) 'un fusil à lunette avec des munitions' aux manifestations prévues à l'occasion du déplacement officiel du président de la République."
Peu après 9h30, quelques dizaines de manifestants ont investi les rails de chemin de fer, empêchant les trains de circuler à Saintes. Pour se faire entendre par Emmanuel Macron et ses ministres, ils évoluent sur la voie ferrée pour se rapprocher le plus possible du lycée Bernard Palissy.
Pendant ce temps, les ministres de l'Education nationale Pap N'Diaye et de l'Enseignement professionnel Carole Grandjean participent à une table ronde au sein du lycée Bernard Palissy, alors que l'électricité a été coupée dans le secteur de l'établissement scolaire. Comme ce type de coupure est récurrent lors des déplacements du président de la République, un groupe électrogène était prévu pour prendre le relais.