La commune d'Aytré, en Charente Maritime, s'est réveillée avec deux nouveaux radars "discriminants", des appareils qui savent différencier voitures et camions. Mais cette installation n'est pas du goût de tous.
137 radars discriminantsont été déployés au 1er février 2012. En Charente Maritime, deux radars de ce type ont été mis en service depuis le 21 février 2013 à Aytré.Ils viennent rejoindre les vingt précédents radars installés dans ce département. Ce nombre commence à "énerver" quelques conducteurs et notamment les responsables de l'Automobile-Club de La Rochelle qui ne jugent pas ces nouvelles installations justifiées.Fruit d'une nouvelle technologie, le radar discriminant fixe permet de différencier les catégories de véhicules, et notamment les poids lourds, afin de contrôler les limitations de vitesse spécifiques selon la catégorie des véhicules en circulation. Il permet surtout d'identifier avec certitude le véhicule en infraction dans le cas où plusieurs apparaissent sur le mêmecliché.
Comme pour le radar vitesse fixe, une marge de 5 km/h (en dessous de 100 km/h) ou de 5 % (au-dessus de 100 km/h) est prise en compte, toujours à l'avantage du conducteur. Les constructeurs annoncent qu'il est donc impossible d'être sanctionné pour un excès de vitesse «insignifiant», puisqu'il faut toujours y ajouter cette marge. Par exemple, si vous êtes enregistré à une vitesse de 97 km/h, le chiffre retenu est de 92 km/h.
Les radars discriminants sont pour partie signalés par des panneaux d'annonce radars et pour partie précédés de radars pédagogiques depuis le 15/02/2013.
Ces radars de la nouvelle génération sont destinés à être installés sur les axes sur lesquels le trafic de poids lourds est important et les zones où se produisent des accidents pour lesquels des vitesses excessives sont principalement en cause. Des sections de route particulières avec descente dangereuse, succession de virages ou traversée urbaine sont particulièrement visées.
A Aytré, le reportage de Valérie Prétot et Joël Bouchon.