Au deuxième jour de leur mobilisation nationale, les surveillants de prison ont durci leur mouvement ce mardi. Ils étaient présents devant la plupart des établissements de la région, ce matin.
A Angoulême et Vivonne (86) notamment, les gardiens de prison qui bloquaient l'accès des établissements ont été délogés par les forces de l'ordre en cours de matinée.
La colère des personnels pénitentiaire a été ravivée aujourd'hui par une nouvelle agression de surveillants survenue à Mont-de-Marsan après celle de Vendin-le-Vieil jeudi, où la garde des Sceaux est arrivée ce mardi peu après 9 heures. A Mont-de-Marsan, un détenu radicalisé a frappé sept surveillants à coups de poings, blessant cinq d'entre eux.
Hier lundi, au premier jour de la mobilisation, 139 des 188 centres pénitentiaires de France ont été "impactés à des degrés divers", soit par des blocages totaux, partiels, des piquets de grève, des débrayages ou des retards.
A Angoulême, les syndicats indiquent que trente gardiens sur les 70 qu'emploie la prison sont mobilisés "alors que nous n'avons pas le droit de grève", précise Julien Fringan, représentant FO-Pénitentiaire à la maison d'arrêt. Les surveillants de prison réclament de meilleures conditions de sécurité à l'intérieur des établissements, une augmentation des effectifs et une revalorisation de leur métier.
"Nous voulons plus de sécurité et plus d'argent. On veut une vraie réforme et qu'on arrête de nous prendre pour des porte-clés" résume Julien Fringan.