Le maire de Ruffec, Bernard Charbonneau, a été relaxé par le tribunal correctionnel d'Angoulême. Il était poursuivi pour favoritisme et de détournement de fonds publics. un an de prison avec sursis et cinq ans d'inéligibilité avait été requis contre lui en décembre dernier.
Il était reproché au maire de Ruffec qui est aussi président de la Communauté de communes Val-de-Charente de ne pas avoir fait assez jouer la concurrence en matière de marchés publics en ayant eu recours durant des années au même prestataire, le consultant Jean-Jacques Boisseau, pour assurer le développement économique et touristique de son territoire. La gestion de la commune avait été épinglée en 2015 par la Chambre régionale des comptes.
Jean-Jacques Boisseau a lui aussi été relaxé. Les avocats de Bernard Charbonneau et du consultant Jean-Jacques Boisseau avaient demandé la relaxe de leurs clients lors de l'audience en décembre dernier. En sortant du tribunal, le maire de Ruffec s'est dit soulagé.
"La justice m'a cru et m'a fait confiance. Je peux dire aujourd'hui qu'il y a une justice qui tourne en France et qui a permis de me réhabiliter contre ceux qui ont essayé de me salir à la suite de cette affaire" réagit Bernard Charbonneau.
Reportage de Jérôme Deboeuf, Christophe Guinot et Martine Sitaud.
Intervenants : Bernard Charbonneau, maire de Ruffec et président de la CDC du Val de Charente. Maître Bernard Cotrian, avocat de Bernard Charbonneau