En matière de circuit pour l'approvisionnement en matières premières, Rebecca Larapidie, détient un record. La maroquinière a installé son atelier au sein de la ferme familiale et travaille le cuir des bovins élevés par son mari à Montbron, en Charente.
Cette maroquinière charentaise connaît la provenance de toutes les peaux qu'elle travaille. Rebecca Laripidie a vu grandir les animaux dans l'élevage de race limousine de son mari qui commercialise sur place leur viande. Elle a installé son atelier au milieu de la ferme et toutes les créations de maroquinerie qu'elle crée sont faites avec des cuirs exclusivement issus de cet élevage.
C'est un avantage pour la qualité des produits car une attention particulière est portée au bien-être animal pour que les peaux soient le plus parfaites possibles.
Tout est conçu et fabriqué à la main dans le petit atelier de Rebecca à l'exception du tannage qui est fait dans une tannerie voisine de Haute-Vienne.Par exemple, il ne va plus y avoir de barbelés dans les champs et les litières sont changées très régulièrement parce qu'il peut y avoir des effets néfastes sur les peaux.
Rebecca Larapidie, créatrice et maroquinière
Il faut deux jours à Rebecca pour réaliser un sac à main avec les outils traditionnels de maroquinerie qu'elle utilise.
Pour la vente, la philosophie est la même, il n'est pas question de grandes surfaces ou de longs trajets. Les sacs et autres portefeuilles sont vendus directement sur place à l'atelier à Montbron, sur les marchés d'artisanat d'art ou à la "Petite Boutique" à Angoulême.
Reportage de Jérôme Deboeuf, Christophe Guinot et Martine Sitaud :