Les élus charentais ne décolèrent pas et manifestent pour la deuxième contre la diminution du nombre d'arrêts en gare d'Angoulême avec la future ligne LGV Paris-Bordeaux. Ils sont nombreux ce vendredi à exprimer leur mécontentement à la gare d'Angoulême.
Les élus charentais de gauche comme de droite se sentent floués par les propositions du médiateur nommé pour mener les discussions entre la SNCF et les collectivités locales. Il a préconisé neuf aller-retours entre Paris et Angoulême, ce sont trois trajets de moins que ce qui était prévu par une convention signée en 2011 par l’Etat, la SNCF et les collectivités locales.
Pour françois Bonneau, le président du conseil départemental de Charente, le gain de temps permis la LGV ne compense absolument pas la perte des trains. Il pointe aussi le non-adéquation des nouveaux horaires proposés par la SNCF.
"Le temps gagné par rapport à ce qui existait est dérisoire et les horaires sont incompréhensibles. Il sera impossible pour les Angoumoisins d'arriver à Bordeaux avant 9h37, par exemple" s'insurge le président du conseil départemental de la Charente.
Financements de la LGV suspendus
Les élus charentais veulent désormais faire pression sur l’Etat et envisagent de nouvelles actions sans exclure le blocage des voies. Trois collectivités locales ont d'ores et déjà suspendu leur participation au financement de la ligne LGV, le conseil général de la Charente, le Grand Cognac et le Grand Angoulême.Le reportage à Angoulême de Jérôme Deboeuf, Christophe Guinot et Philippe Ritaine :