Alors que le 100e Congrès de l'Association des Maires de France se déroule ce lundi à Paris, la grogne monte chez les élus locaux. En Charente, 11 maires et 10 adjoints ont démissionné depuis les dernières élections municipales.

La lassitude gagne de plus en plus d'élus locaux, surtout dans les petites municipalités. "Maire de commune rurale, il faut effectivement tout faire," confirme Alain Riffaud, maire sans étiquette de Cherves-Richemont (Charente). Cet élu local, en poste depuis 10 ans et conseiller municipal depuis 40 ans, a décidé de ne pas se représenter aux prochaines élections. 

En cause : les responsabilités de plus en plus nombreuses qui incombent aux communes, tandis que les moyens financiers se resserrent. "En 5 ans, on est tombé de 230 000 € de dotations de l'Etat à 75 000 €", déplore Alain Riffaud, qui s'inquiète de la récente exonération de la taxe d'habitation (80% des foyers concernés en moyenne).

Pour lutter contre ce ras-le-bol, certains plaident pour la mise en place d'un statut de l'élu : "Cela permettrait au maire d'être compensé de son temps de travail", pointe Jean-Michel Bolivin, président de l'associaton des maires de Charente. 

La question du blues des maires de communes rurales sera au coeur du 100e Congrès des maires, qui s'ouvre ce lundi 20 novembre 2017 à Paris.

Reportage de Bruno Pillet et Christophe Guinot.
Intervenants :
- Alain Riffaud, maire de Cherves-Richemont
-Jean-Michel Bolvin, président de l'association des maires de Charente

 

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