Quel avenir pour les salariés de la Manufacture charentaise ? L'entreprise est en redressement judiciaire depuis la fin juillet et pour l'heure 3 dossiers de reprise ont été déposés. Mais aucun des 3 ne conserverait plus qu'un tiers des salariés.
Au mieux, ce sont 38 emplois sur 108 qui seraient sauvés. Les 3 dossiers de reprise de la Manufacture charentaise ont en commun un volet social très dur pour les salariés. De quoi susciter de vives inquiétudes, d'autant que de nombreuses questions se posent. Et l'Union Départementale Force Ouvrière de Charente a décidé de les poser clairement en demandant une expertise des comptes de l'entreprise. C'est ce qu'explique le secrétaire départemental du syndicat, Henri Lalouette :
On s'interroge sur la réalite économique de l'entreprise. Parce que, fin avril, quand Stéphane Baleston, le directeur général est parti, pour lui tout allait bien. Deux mois plus tard, l'entreprise est en difficultés. On cherche à savoir pourquoi. Henri Lalouette, secrétaire départemental Force Ouvrière Charente.
Le syndicat s'interroge aussi sur les rémunérations de l'ancien directeur :
Quand vous touchez 14500 euros pour une prestation, que cet argent est versé aux Seychelles et que vous êtes résident anglais, nous ça nous pose des difficultés. Henri Lalouette, secrétaire départemental Force Ouvrière Charente.
Le tribunal de commerce devait rendre sa décision le 24 octobre dans ce dossier, mais l'audience a été repoussée sans qu'aucune date ne soit communiquée pour l'instant.
Les 3 candidats à la reprise sont la société Saint-James, un ancien cadre de Givaudan, entreprise de parfum et deux hommes d'affaires qui détiennent la marque Chevignon.