Un Anglo-Saxon de 72 ans a été mortellement blessé par balles à Édon en Charente. Deux hommes, un père et son fils, les plus proches voisins ont été placés en garde à vue. L'un des deux suspects va être déféré devant le juge accusé d'assassinat, guet-apens et préméditation.
Mardi soir à Édon, un ressortissant anglo-saxon a été découvert mortellement blessé par balles par son épouse. Il n'a pas survécu à ses blessures.
David Daniels, âgé de 72 ans, a été retrouvé mort vers 19h dans un cabinet médical de la commune de Dignac. Sa femme l'avait transporté depuis leur propriété située à Édon, une commune voisine, où il avait été mortellement blessé par des coups de fusils.
Cet homme, originaire de Grande-Bretagne, était installé depuis vingt ans dans le bourg du sud Charente où il possédait une grande propriété. Il était bien intégré à la vie communale. Passionné de voitures, il participait régulièrement au Circuit des Remparts à Angoulême.
"Il était très apprécié de tous. C'était un homme qui avait beaucoup de projets. Pour nous, c'est une grosse perte" témoigne Patrice Petit, le maire d'Édon.
"Une action meurtrière anticipée et préparée"
Deux hommes ont été placés en garde à vue dans la journée de mercredi et un fusil a été saisi à leur domicile. Il s'agit d'un père et de son fils, principaux suspects et les plus proches voisins de la victime. Le fils était le fermier de terres dont David Daniels était propriétaire. La piste d'un conflit de voisinage est privilégiée. "Nous avons des éléments qui laissent penser que l'action meurtrière a été anticipée, préparée et voulue" affirme Jean David Cavaillé, procureur de la République d'Angoulême.
Le parquet d'Angoulême a procédé à l'ouverture d'une information pour "assassinat, guet-apens et préméditation". L'un des deux suspects va être déféré devant le juge dans la soirée et doit être placé en détention.
On a appris en fin de journée hier mercredi 13 juin que la victime avait porté plainte pour violence au printemps dernier contre l'un des gardés à vue.
Une autopsie du corps de la victime a été pratiquée aujourd'hui à l'Institut médico-légal de Poitiers.
Les précisions de Marie-Ange Cristofari, Bruno Pillet, Cécile Landais et Josiane Etienne :
Deux jours après la découverte du corps de la victime, le village d'Édon est encore sous le choc. C'est ce qu'a pu constater notre équipe de reportage composée d'A. Halpern et F. Levasseur.