Meurtre et actes de barbarie à Cognac : les trois accusés condamnés à la perpétuité

Les jurés ont suivi les réquisitions de l'avocat général. Cathy Bichon, Philippe Laroche et David Klein écopent tous trois d'une peine de réclusion criminelle à perpétuité, assortie de 18 ans de sûreté.

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"Lorsque je me regarde dans la glace, je ne me vois pas comme une femme mais comme un monstre qui a commis un acte horrible", confiait, ce mercredi matin, Cathy Bichon à la cour d'Assises d'Angoulême. "Je ne souhaitais pas la mort de Gérald [Matifas]. J’ai été coauteur de cette monstruosité […]. Peut-être qu’un jour, je retrouverai la liberté. Je n’en suis pas certaine. Je resterai marquée au fer rouge par ce tourment."

L'accusée livrait alors ses derniers mots avant que le tribunal ne se retire pour délibérer, comme le relatent nos confères de Sud Ouest. Quatre heures plus tard, Cathy Bichon, David Klein et Philippe Laroche ont écouté le prononcé du verdict : ils sont reconnus coupables du meurtre de Gérard Matifas, de viols ainsi que d'actes de torture et de barbarie. Tous sont condamnés à la réclusion criminelle à perpétuité, peine assortie d'une période de sûreté de 18 ans.

"La cour d'assises a donné un prix à l'innommable et à l'indicible, à savoir les atrocités qu'a subies cette malheureuse victime", déclare Me Lionel Bethune de Moro, qui défendait Cathy Bichon. "Ces atrocités ont été reconnues et assumées qui n'enlèvent absolument rien au calvaire, que les jurés ont dû concevoir."

"Un coup de massue"

"Nous espérions mieux pour M. Klein", regrette cependant son conseil. "A mon sens, à l'issue de ces six jours de débats, nous avions pu mettre en avant l'idée d'une hiérarchie qui devait se ressentir dans les peines. C'est un peu un coup de massue pour nous."

Le mobil du crime comme le déroulé des faits restent parsemés de zones d'ombres à l'issue des débats. Les jurés ont suivi les réquisitions de l'avocate générale, qui avait demandé d'infliger une peine similaire à l'ensemble des mis en cause. "La famille de la victime a certaine satisfaction de savoir qu'elle a été entendue", explique l'avocat des parties civiles, Frédéric Hardy.

Cathy Bichon, David Klein et Philippe Laroche disposent de 10 jours pour faire appel du verdict, s'ils le souhaitent.

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