À Angoulême, en Charente, une entreprise familiale est spécialisée dans la production de grilles de jeux pour de nombreux journaux et magazines. Aujourd'hui, ce sont les enfants qui sont aux commandes et ils comptent bien développer encore davantage leur activité.
Mots croisés, fléchés ou sudokus : les revues spécialisées dans les jeux continuent de s'imposer dans les rayons des magasins de presse. Quelques entreprises se partagent ce marché : Keesing, Mégastar, RCI-Jeux, mais aussi ADAJMEDIA, née à Angoulême en Charente.
Une entreprise familiale
Chaque année, plus de 30 000 pages de jeux sont produites par cette entreprise familiale, qui compte sept salariés. Ses clients : des journaux de la presse quotidienne régionale, comme Sud-Ouest ou la Charente-Libre, ou des magazines diffusés à l'échelle nationale. Et dans chaque cas, il faut s'adapter aux demandes du client.
Guillaume Richez, rédacteur et cogérant d'ADAJMEDIA, s'attelle, lui, à la création d'une grille de mots fléchés. "Le magazine nous demande à la fois d'avoir un proverbe, les noms de deux acteurs américains et de leurs films, selon l'actualité cinématographique", explique-t-il. "C'est une grille thématisée qui prend beaucoup plus de temps qu'une grille normale. Donc, je construis d'abord la grille et ensuite, je trouverai les définitions."
De nouveaux outils
Au total, trois à quatre heures sont nécessaires pour fabriquer cette grille à la main. Mais les sept salariés de l'entreprise peuvent compter sur le numérique, notamment à l'étape de la maquette. Mathieu Charpentier, rédacteur et cogérant de l'entreprise, monte sur ordinateur une page de jeux pour un magazine belge.
L'entreprise a accumulé plusieurs dizaines de milliers de jeux depuis sa création.
Mathieu CharpentierRédacteur et co-gérant d'ADAJMEDIA
"Ça nous permet d'aller beaucoup plus vite, et d'avoir une mise en page beaucoup plus aérée", détaille-t-il. "On s'appuie aussi sur notre base de données, ce qui permet d’être efficace et de ne pas avoir le même jeu qui passe dans un même journal à quelques années d'intervalle."
En revanche, faire des mots croisés ou fléchés en format numérique "n’est pas une voie de développement. Ce n’est pas très rentable, même si tous les journaux veulent y aller", selon Audrey Richez. La directrice Générale prend aujourd'hui le relais de ses parents, aux côtés de son frère et de son époux.
Il y a toujours la patte de l’auteur. Dès qu’on change quelque chose, les lecteurs ne sont pas contents.
Audrey RichezDirectrice Générale "ADAJMEDIA"
Cette entreprise familiale est "une fierté, pas toujours facile à porter" pour Audrey Richez. Elle ajoute : "il y a quand même une pression parce qu’il ne faut pas se louper. Moi, j'aime l'entrepreneuriat. Entreprendre, innover, évoluer : toute cette partie-là est passionnante."
L'entreprise ne compte pas s'arrêter là et continue de partir à la conquête de nouveaux marchés. Afin de poursuivre son développement cette année, elle prévoit de nouveaux recrutements, à très court terme.