Portrait. Du culturisme au bras de fer, Valentine Madrias, licenciée du premier club de Charente, enchaîne les titres

À 22 ans, Valentine vient de décrocher deux titres de championne de France de bras de fer. Licenciée chez les Petits Ferristes de Confolens (Charente), elle participera bientôt aux championnats d'Europe en Slovaquie. Celle qui a déjà un palmarès en culturisme, commence à se faire un nom dans ce sport de force.

Porter plus de 30 kilos avec un bras, enchaîner les affrontements face aux garçons de son club, muscler ses tendons, ses poignets, Valentine Madrias s'entraîne quotidiennement. L'étudiante en kiné perfectionne ses techniques sur une table spéciale bras de fer. "On travaille la répétition, la flexion du poignet, les doigts. C'est un entraînement très spécifique, tendineux et nerveux, sans douleurs musculaires", admet la récente championne de France de bras de fer.

À 22 ans, Valentine Madrias vient de gagner deux titres nationaux dans la catégorie moins de 65 kilos, bras gauche et bras droit aux championnats de France à Vitrolles (Bouches-du-Rhône). "Nous étions une dizaine dans ma catégorie, ça progresse par rapport à l'an dernier". Licenciée depuis un an, elle est rapidement devenue une des cadors de cette discipline.

Du culturisme au bras de fer

Valentine pratique les sports de force depuis le lycée. Elle fait d'abord de l'haltérophilie puis elle se lance dans le bodybuilding, aussi appelé culturisme. En 2022, Valentine devient vice-championne de France de culturisme, nos confrères de France 3 Corrèze lui avait même consacré un portrait. La jeune femme, originaire d'Uzerche en Corrèze s'entraînait trois heures par jour avec son coach. Et en 2023, elle se lance dans un nouveau sport : le bras de fer. "Il y a le côté combatif avec quelqu'un en face. On n'est pas seule devant une barre, associé un sport de force avec ce côté combat, lutte, j'adore", raconte Valentine Madrias.

Aujourd'hui, elle fait partie du premier club de bras de fer de Charente, Les Petits Ferristes, installé à Confolens. Ils sont une dizaine à y être licencié. Et les résultats sont là avec Valentine notamment dans ce sport codifié en France depuis trois ans. "Depuis sa création, le nombre d'adhérents et de clubs augmentent chaque année", indique Valentine Madrias. 53 clubs sont en 2024 affiliés à la Fédération française de force.

Deux techniques en bras de fer

Dans ce sport, qu'une bonne partie des françaises et français ont dû essayer dans leur jeunesse, il existe deux principales techniques pour battre son adversaire. Il y a tout d'abord le Hook, c'est "faire une flexion du poignet et tirer avec le pectoral et le biceps", rapporte l'entraîneur du club de Confolens.

Autre technique : le top-roll. C'est une pression vers l'arrière en tordant le poignet de l'adversaire. "Il faut tirer en gardant sa pronation et l'inclinaison radiale. Cela va décapsuler les doigts de l'adversaire et faire perdre la flexion. C'est difficile pour elle ou pour lui de garder la pression", reconnaît le coach de Valentine. Dans tous les cas, il ne faut jamais sortir son coude, ni même le lever du coussin sur lequel il repose.

Première compétition internationale en Slovaquie

La double championne de France doit participer du 2 au 12 mai aux championnats d'Europe de sa discipline à Brastilava en Slovaquie. Elle évoluera dans la catégorie Espoir. "Je suis un peu stressée, car c'est ma première compétition internationale. On croise les doigts, je me prépare à fond".

Ils seront 32 à représenter la France, historiquement, c'est la plus grande délégation française à un championnat d'Europe. Un chiffre qui montre l'importance que prend ce sport dans notre pays, notamment chez les femmes. Avec Valentine Madrias, nouveau visage de cette discipline, l'avenir s'annonce assurément plein d'espoir.

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